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Même un 21 juillet , ça n’a rien d’une histoire belge :-(

CE N’EST PAS GRAVE, C’EST JUSTE CATASTROPHIQUE !

Par un tas de gens concernés

vendredi 21 juillet 2017 par JMT

Page mise à jour le 29 Juillet 2017 (tableau comparatif achevé V7 et mise en ligne de la traduction V2 de l’article par Jocelyne Le Boulicaut)

Un concours de circonstances quasiment dans la même journée est à l’origine de cet article qui devrait, nous l’espérons, déboucher sur une foule d’actions grâce à la mobilisation de gens efficaces et de bonne volonté. AID est fière d’y participer à plusieurs titres, notamment en mobilisant, à sa modeste échelle, ses réseaux et du financement. Au moins un colibri...peut-être un moineau ?

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COMPARAISON DES TEXTES, p1
TRADUCTION EN FRANCAIS DE L’ARTICLE ORIGINAL, p1
Changement climatique : c’est pire que vous ne le pensiez !, p1
MEDIAS LOCAUX, p1
LIENS, p1

Page mise à jour le 29 Juillet 2017 (tableau comparatif achevé V7 et mise en ligne de la traduction V2 de l’article par Jocelyne Le Boulicaut)

Certains événements semblent parfois propulsés par des forces irrésistibles.

Le 19 juillet (mon anniversaire qui m’ouvre également droit à une retraite, que je prendrai dans 6 mois et 12 jours, que j’estime bien méritée, place aux jeunes à trimer un peu, non mais :-) Valéry Laramée de Tannenberg, qui publie des articles d’une haute tenue dans le Journal de l’Environnement dont je reçois la newsletter, écrit "Climat : l’appel désespéré des climatologues".

Une usine à gaz pour extraire le CO2 excédentaire de l’atmosphère ?

Après l’avoir parcouru un peu en diagonale je l’avoue (j’avais 120 messages en stock !) et constaté avec satisfaction qu’il insiste sur certains faits incontournables qu’à AID (et ailleurs) nous martelons depuis au moins 2012.


Appel désespéré des climatologues

(et dernièrement encore ce fut dans l’article de Bruno BOURGEON "Les hydrates de méthane : un dernier poison pour la vie") contre lequel les ânes bâtés qui bavent habituellement n’ont rien pu trouver) j’en suis resté là, il prêche un convaincu.

Bloc d’hydrate de gaz (clathrate) trouvé lors d’une expédition scientifique (juillet 1996) avec le navire de recherche allemand FS SONNE dans la zone de subduction située au large de l’Oregon, à une profondeur d’environ 1 200 mètres. Cet hydrate de méthane était enfoui dans le premier mètre du sédiment, dans la zone dite "hydrate ridge", au large de l’Oregon (États-Unis). Ici, il présente une structure particulière (vaguement en « nid d’abeille ») quand il fond

Le 20 juillet (48ème anniversaire de la marche sur la Lune de Neil Armstrong), un autre groupe de correspondants plutôt tourné vers l’économie m’envoie un message sur les conséquences économiques du réchauffement climatique et l’incidence sur les compagnies d’assurance et de réassurance qui commencent à refuser d’assurer certains risques climatiques.

Parmi les autres destinataires se trouve une grande dame, née étatsunienne, mais également française après un demi-siècle de vie chez nous, dont j’ai croisé la route en 1998, je veux citer la présidente d’honneur (et autres titres encore plus prestigieux) d’Attac-France Susan George (attention à ne pas massacrer son nom :-).

Susan George TNI

Susan George

AID a déjà eu de bonnes bases de travail grâce à elle. Voir notamment la plus récente avec la page du CAFECO 208 : « Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir », Présentation et débat par Jean-Marc TAGLIAFERRI le Mardi 21 juillet 2015, il y a exactement deux ans !

En réponse immédiate, Susan (devenue si française qu’on se tutoie :-) nous a transmis copie intégrale d’un article original du New York Magazine "The Uninhabitable Earth" signé David Wallace-Wells suite à une enquête qui serait probablement digne d’un prix Pulitzer, comme celui qu’a eu Elizabeth KOLBERT dans la catégorie Essai en 2015 pour "La Sixième extinction", thème de notre LBSJS 132 organisé par AID le 4 juillet 2017 ( 241ème anniversaire de la déclaration d’indépendance... des USA !)

L’article original de David Wallace-Well a été publié le 9 Juillet (201è anniversaire de l’iindépendance de l’Argentine !) à 21h00 heure de la côte Est des USA.

Le 14 juillet (sic !) avait paru une "édition annotée" qui explique notamment que l’article original est déjà l’article le plus lu depuis que le NYM est en ligne !

Sitôt reçu l’article du New York Magazine, j’ai pensé qu’il fallait faire quelque chose ! J’ai donc demandé à Jocelyne LE BOULICAUT, enseignante universitaire d’anglais retraitée et membre d’EELV et du Parti Vert Européen, co-responsable de la commission seniors et référente de la commission Europe, si elle pouvait en faire une traduction pour AID . C’est en cours mais cela prendra un peu de temps, je n’avais pas mesuré l’ampleur de la tâche commandée !

Et là, coup de théâtre, toujours ce même 20 juillet, à peine après avoir annoncé à Susan la machinerie qui était en route , qu’elle a aussitôt fait suivre au conseil scientifique et au groupe des fondateurs d’Attac-France, je reçois d’un adhérent breton (comme Jocelyne !) d’EELV, Pascal BOURGOIS le texte de l’article de Vincent LUCCHESE, publié dans le magazine Uzbek & Rica

Dossier Usbek & Rika

Voici donc la première version de cette page, qui va évoluer dans les jours à venir, notamment par la mise à jour de la (longue) traduction en cours financée par AID et par des projets d’actions pratiques. Là aussi propositions constructives bienvenues sur aid97400@orange.fr

COMPARAISON DES TEXTES

Voici sur des tableaux, par paragraphes, la comparaison entre le texte original, le résumé français et la traduction française. Les remarques et compléments constructifs sont les bienvenus.


Comparaison textes V7

TRADUCTION EN FRANCAIS DE L’ARTICLE ORIGINAL

réalisée pour AID par Jocelyne LE BOULICAUT

version imprimable avec table des matières


La Terre Inhabitable V2

Changement climatique : c’est pire que vous ne le pensiez !

Et plus urgent que vous ne le croyiez. Le changement climatique menace l’humanité : conclusion de l’enquête de David Wallace-Wells, du New York Magazine. Dans cet article, le journaliste égrène les menaces, répertoriées en 8 catégories. Il dresse un inventaire des réactions en chaîne que subira l’humanité si nous ne contenons pas le réchauffement planétaire.

Son inquiétude est alimentée par deux constats :

Les engagements de la COP21 de Paris aux oubliettes : la tendance nous mène vers +4°C. Les hypothèses les plus sombres redoutent +8°C !

La fonte du permafrost, qui libérera des milliards de t de méthane, gaz 23 fois plus « à effet de serre » que le CO2.

Et les projections ne tiennent pas compte de l’effet albédo en réduction ni de l’augmentation de la couverture nuageuse, qui accentueront le réchauffement.

Voici les 8 bombes à retardement :

1. La grande submersion : la mer pourrait monter de plus de 3 mètres. 600 millions de personnes vivent en-dessous de ce niveau.

2. Une chaleur mortelle : la chaleur de l’air sera elle-même délétère pour le vivant. A 4°C de réchauffement, « la canicule de 2003 […] deviendra la norme en Europe ».

3. La famine : comment nourrir une population 50 % plus nombreuse avec 50 % de céréales en moins ? La libération des terres aujourd’hui trop froides pour être cultivées, comme le Groenland, ne vaut pas, car elles sont moins fertiles. L’autre calamité : la sécheresse. L’Europe du Sud connaîtra des sécheresses extrêmes.

4. Les fléaux : le réveil de maladies, comme la grippe espagnole de 1918, qui avait tué 5 % de la population. La BBC rapporte, en mai, que des scientifiques pensent que la peste bubonique et la variole attendent le dégel. Peste bubonique, variole, grippe espagnole, et les émergences : dengue, malaria, Lyme…

5. L’air irrespirable : si la teneur en CO2 est à 1 000 ppm en 2100, danger pour les capacités cognitives. La pollution à l’ozone augmente le risque d’autisme. Les feux de forêts seront deux fois plus destructeurs en 2050, avec leurs particules toxiques. 2013 nous a montré l’exemple chinois : le smog fut responsable du tiers des morts.

6. La guerre : la sécheresse a conduit à la guerre en Syrie. Macron ne dit pas autre chose, le 8/7/17, lors du G20, avec le lien entre terrorisme et changement climatique. Pour chaque demi-degré supplémentaire, la probabilité d’un conflit croît de 10 à 20%. Plus les tensions liées aux migrations climatiques.

7. L’effondrement économique : chaque degré pourrait coûter 1,2 % de PIB, une perte de 23 % des revenus par habitant à la fin du siècle. Toutefois le principe même de croissance est lié à l’exploitation des énergies fossiles, et cessera avec la fin de celles-ci.

8. Les océans empoisonnés : un tiers du carbone est absorbé par les océans, avec ses effets secondaires : acidification des océans, blanchiment, mort des coraux, qui supportent ¼ de la vie marine et nourrissent 500 millions de personnes.

L’absorption du carbone déclenche la sous-oxygénation de l’eau, donc le développement de bactéries qui accroissent les zones anoxiques. Les poissons meurent étouffés, nourrissant les bactéries et accélérant le processus. H2S issu de ce processus a tué la quasi-totalité de la vie marine jadis (3ème extinction du Permien).

In fine l’article est optimiste : pour les uns, les solutions sont la géo-ingénierie et la manipulation du climat. Pour d’autres, la captation du CO2 et la contrainte économique. Cela passe par une prise de conscience de l’urgence. Combien de temps peut-on attendre ? La démocratie aura-t-elle la réactivité voulue ?

Dr Bruno Bourgeon, président d’AID, D’après le New York Magazine

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