AID Association initiatives dionysiennes
Pas de mise sous tutelle de la milliardaire....

LA SAGA MEDIATICO-JUDICIAIRE DE L’ETE

.... mais les enregistrements "piratés" ne seront pas retirés du site Mediapart

dimanche 25 juillet 2010 par JMT

La cour d’appel de Paris a rejeté une nouvelle fois vendredi la demande de Liliane Bettencourt et son gestionnaire de fortune Patrice de Maistre de retrait des enregistrements pirates réalisés au domicile de la milliardaire diffusés sur le site internet de Mediapart et par Le Point, a-t-on appris de source judiciaire.

L’héritière de L’Oréal se dit "soulagée" du rejet de la mise sous tutelle sollicitée par sa fille.

Le procureur Courroye estime que sans certificat médical la demande ne peut être retenue.

Le procureur Courroye a jugé irrecevable en l’état la demande de saisine du juge des tutelles déposée par la fille de Liliane Bettencourt, en raison de l’absence de certificat médical sur l’état de santé de la milliardaire.

Lors de son audition par les enquêteurs de la brigade financière, mercredi 21 juillet dans la matinée, Florence Woerth a affirmé ne pas avoir été au courant des liens entre Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, et son mari Eric Woerth, jusqu’à ce qu’elle soit elle-même embauchée par M. de Maistre au sein de la société Clymène, le "family office" des Bettencourt.

L’ex-comptable de Liliane Bettecourt avait expliqué avoir retiré 100.000 euros en espèces quatre mois avant la présidentielle pour la milliardaire. La banque Dexia indique qu’elle a refusé un retrait de 500.000 euros, selon l’hebdomadaire Marianne.

Les députés devaient achever jeudi leur premier round de discussions sur la réforme des retraites en présence du ministre du Travail Eric Woerth, dont l’audition par la police dans l’affaire Bettencourt semblait désormais imminente.

L’avocat de la fille de Liliane Bettencourt, Me Olivier Metzner, a dénoncé jeudi "l’intrusion" de Nicolas Sarkozy qui "prendrait la place des magistrats" dans le dossier Bettencourt et accusé le procureur de Nanterre Philippe Courroye de chercher à "étouffer cette affaire".

Alors qu’Eva Joly l’a accusé récemment d’être aux ordres du pouvoir, le procureur de Nanterre réaffirme dans une interview au Figaro jeudi son indépendance.

Françoise Meyers-Bettencourt a versé, à Claire Thibout, l’ex-comptable de sa mère, 400.000 euros lors de son licenciement par la milliardaire en 2008, a indiqué son avocat confirmant une information du Canard enchaîné.

Bettencourt : publication des enregistrements pirates confirmée en appel

AFP, Mise a jour : vendredi 23 juillet 2010 21:10

La cour d’appel de Paris a rejeté une nouvelle fois vendredi la demande de Liliane Bettencourt et son gestionnaire de fortune Patrice de Maistre de retrait des enregistrements pirates réalisés au domicile de la milliardaire diffusés sur le site internet de Mediapart et par Le Point, a-t-on appris de source judiciaire.

Liliane Bettencourt : "Que ma fille ait la décence d’attendre le jour de ma mort..."

Par La rédaction du Post le 23/07/2010 à 19:27

L’héritière de L’Oréal se dit "soulagée" du rejet de la mise sous tutelle sollicitée par sa fille.

MAXPPP Liliane Bettencourt, le 13.06.2004.

Jeudi, le procureur Courroye a rejeté la 2ème demande de saisine du juge des tutelles formulée par la fille de Liliane Bettencourt.

Dans un communiqué, Liliane Bettencourt se dit satisfaite et soulagée : "J’apprends avec une grande satisfaction et soulagement le rejet de la deuxième demande de mise sous tutelle par ma fille".

"S’agissant du reste de mes biens, de mes choix, des donations que j’ai pu organiser tout au long de ma vie, je vais, comme je l’ai toujours fait, et sans rendre de compte à personne, vivre grâce à cette force et à cette liberté que j’ai hérité(es) et appris(es) de mon père", poursuit l’héritière de L’Oréal.

"Que ma fille ait la décence d’attendre le jour de ma mort pour savoir ce que j’aurais librement décidé dans mon tout dernier testament", conclut Liliane Bettencourt.

Ce matin, Me Kiejman, avocat de la milliardaire, estimait que ça allait "dans le bon sens". "Le procureur sait que Mme Bettencourt n’a pas besoin d’une protection judiciaire spécifique. C’est aussi une façon de dire à Mme Meyers, dont la seule véritable intention est de réduire sa mère en incapacité civile, qu’elle ne peut pas prendre sa place. Quand va cesser cette palinodie ? Comme disait Mme Bettencourt, elle préfère mourir en paix plutôt qu’on précipite sa mort !".

L’avocat de Françoise Bettencourt-Meyers dénonce quant à lui une procédure cavalière. Et d’ajouter : "le parquet a peur que le juge des tutelles étant saisi, ordonne une expertise, et que celle-ci aboutisse à constater ce que nous prétendons depuis longtemps, l’état de faiblesse de Liliane Bettencourt".

Liliane Bettencourt sous tutelle ? La justice (re)dit non

Par La rédaction du Post le 22/07/2010 à 20:04

Le procureur Courroye estime que sans certificat médical la demande ne peut être retenue.

DPA/MAXPPP/Horst Ossinger Liliane Bettencourt

Le procureur Courroye a rejeté la demande de saisine du juge des tutelles formulée par la fille de Liliane Bettencourt, indique Le Figaro.

Pour lui, l’absence de certificat médical ne permet pas la "la mise sous protection" de sa mère, la milliardaire Liliane Bettencourt.

La fille de l’héritière basait sa demande sur les enregistrements pirates effectués par le majordome de la famille. On y entendait notamment que Liliane Bettencourt ne se souvenait plus avoir des comptes à l’étranger ou avoir acheté une île paradisiaque.

En décembre 2009, une première demande avait déjà été rejetée.

Bettencourt : le parquet refuse la demande de mise sous tutelle

le 23 juillet 2010 à 09:28

Le procureur Courroye a jugé irrecevable en l’état la demande de saisine du juge des tutelles déposée par la fille de Liliane Bettencourt, en raison de l’absence de certificat médical sur l’état de santé de la milliardaire.

Liliane Bettencourt et sa fille Françoise Meyers-Bettencourt, en juillet 2007 à Paris. © AFP/P.Kovarik

"Sans certificat médical, aucune suite ne pourra être envisagée." Le procureur de Nanterre Philippe Courroye a estimé jeudi que la nouvelle demande de mise sous tutelle déposée par la fille de Liliane Bettencourt n’avait aucune chance d’aboutir sans certificat médical. Le procureur a invité par courrier le conseil de Françoise Meyers-Bettencourt "à saisir directement le juge des tutelles en joignant cette fois un certificat médical", a déclaré une porte-parole du parquet de Nanterre.

Dans cette lettre, le magistrat rappelle qu’une première demande de mise sous tutelle de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, avait été rejetée en début d’année du fait de l’absence d’un constat médical indépendant.

La nouvelle démarche de la fille de Liliane Bettencourt pour tenter de la faire placer sous tutelle, sur fond de scandale politique, a été vivement critiquée par l’avocat de Liliane Bettencourt. Georges Kiejman, avocat de la milliardaire, estime que la lettre envoyée par Olivier Metzner au procureur de Nanterre afin qu’il saisisse le juge des tutelles procède d’une démarche intéressée.

"Les propos de Me Metzner pourraient laisser croire que sa cliente ne poursuit qu’un seul but : celui de prendre le contrôle des intérêts de Mme Bettencourt sans tenter sérieusement de se rapprocher de sa mère, ce qu’elle aurait pu faire facilement", a écrit récemment Me Kiejman.

Me Olivier Metzner, l’avocat de Françoise Bettencourt-Meyers, a pour sa part accusé jeudi soir le parquet de Nanterre de ne pas faire face à ses obligations concernant la protection de la milliardaire.

"Je constate que c’est une démission du parquet face à ses obligations légales fixées par le code de procédure civile d’assumer la protection des personnes en état de faiblesse", a-t-il déclaré à France Info.

"Le code de procédure pénale, sans qu’il soit besoin d’un certificat médical, impose au parquet de saisir le juge des tutelles qui, lui, doit décider s’il y a lieu ou pas de mesures de protection", a-t-il ajouté.

Françoise Meyers-Bettencourt poursuit par ailleurs au pénal le photographe François-Marie Banier pour "abus de faiblesse" en raison du milliard d’euros de dons extorqués, selon elle, à sa mère entre 2002 et 2007.

Elle s’appuie dans sa nouvelle demande de tutelle sur des enregistrements clandestins récemment publiés par la presse. Réalisés chez Liliane Bettencourt par un employé entre mai 2009 et mai 2010, ils montrent que l’héritière ne semble plus avoir conscience de certains de ses actes, notamment le testament où elle fait de François-Marie Banier son légataire universel.

Florence Woerth s’explique sur ses conditions d’embauche

LEMONDE.FR le 23.07.10 à 08h28

Lors de son audition par les enquêteurs de la brigade financière, mercredi 21 juillet dans la matinée, Florence Woerth a affirmé ne pas avoir été au courant des liens entre Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, et son mari Eric Woerth, jusqu’à ce qu’elle soit elle-même embauchée par M. de Maistre au sein de la société Clymène, le "family office" des Bettencourt.

AFP/BERTRAND LANGLOIS Florence Woerth, le 14 juillet à Paris.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre après la plainte contre X pour "dénonciation calomnieuse" à la suite notamment d’accusations de financement illégal d’activité politique, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le 6 juillet, l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, avait affirmé qu’Eric Woerth avait reçu en tant que trésorier de l’UMP la somme de 150 000 euros en liquide pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy au printemps 2007, dans une interview à Mediapart.

Selon des informations du Figaro, Mme Woerth aurait déclaré aux enquêteurs que c’est dans le cadre de ses fonctions d’alors qu’elle aurait pris contact avec Patrice de Maistre au printemps 2007 pour lui proposer des produits financiers.

Peu après, en juin 2007, ce dernier la prévient qu’il cherche une personne présentant son profil pour gérer les dividendes de L’Oréal et identifier ses placements fructueux. Florence Woerth signe son contrat le 13 septembre 2007 et prend ses fonctions en novembre.

Elle touchera une rémunération annuelle brute de 140 000 euros, assorti d’un bonus de 60 000. Elle affirme n’avoir jamais été informée d’entretiens lors desquels Éric Woerth aurait demandé à Patrice de Maistre de recevoir son épouse. Mme Woerth, qui a admis dans la presse avoir "sous-estimé un conflit d’intérêts", a quitté Clymène fin juin 2010.

Son avocat, Antoine Beauquier, n’a pas eu peur de la contredire en démentant tout conflit d’intérêt. Mais lui aussi affirme que le ministre du travail ne s’était "jamais" occupé de la carrière de sa femme. "Cette vigilance a été celle du ministre du budget et celle de son épouse car jamais l’un n’a participé à la carrière de l’autre. Ils ont une obligation de vigilance, ils n’ont pas de conflit d’intérêts", a-t-il affirmé.

Cette convocation est intervenue à la suite de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre, portant sur des révélations apparues dans les enregistrements clandestins effectués chez l’héritière de L’Oréal.

La justice doit déterminer un éventuel lien entre l’embauche de Florence Woerth par Patrice de Maistre, patron de la société Clymène, la Légion d’honneur attribuée en janvier 2008 à ce dernier par Eric Woerth, et l’apparente absence de vérifications fiscales de la fortune Bettencourt depuis de longues années.

AUCUNE POURSUITE ?

Lundi, les enquêteurs se sont rendus chez le cabinet de chasseur de têtes Proway pour vérifier les affirmations de Patrice de Maistre. Le gestionnaire de la fortune des Bettencourt a déclaré avoir contacté ce cabinet de recrutement pour le poste à pourvoir chez Clymène, qui reviendra finalement à Florence Woerth.

Une information confirmée par Proway : "Nous avons bien été contactés, à compter de novembre 2006, par Patrice de Maistre", a déclaré au Monde (édition abonnés) un responsable du cabinet souhaitant garder l’anonymat.

Le ministre du travail a quant à lui de nouveau nié lundi être intervenu en faveur de sa femme. "Je n’ai jamais favorisé l’embauche de ma femme (…) [Elle] a rencontré son patron dans le cadre de son ancien travail, c’était dans une banque. (...) Je ne suis pas à l’origine de cette rencontre", a-t-il déclaré.

Le conseil des ministres a par ailleurs donné son feu vert, mercredi, à l’audition du ministre du travail, Eric Woerth, par la police, demandée par le parquet de Nanterre.

Dans le cadre procédural actuel d’enquête préliminaire, une audition d’Eric et Florence Woerth ne débouchera sur aucune poursuite ou aucune mesure coercitive.

Le procureur Philippe Courroye n’a pas le pouvoir de les prononcer, sauf s’il choisit d’ouvrir une information judiciaire et de transmettre le dossier à un juge d’instruction indépendant, une option qu’il exclut en l’état du dossier.

Il peut ouvrir une information quand il jugera ses investigations complètes ou classer l’affaire sans suite, ou citer un ou plusieurs suspects directement devant le tribunal, le tout dans un délai dont il est maître.

Le Monde.fr, avec Reuters

Dexia a refusé un retrait de 500.000 euros à Liliane Bettencourt

Par TF1 News, le 23 juillet 2010 à 07:30

L’ex-comptable de Liliane Bettecourt avait expliqué avoir retiré 100.000 euros en espèces quatre mois avant la présidentielle pour la milliardaire. La banque Dexia indique qu’elle a refusé un retrait de 500.000 euros, selon l’hebdomadaire Marianne.

Liliane Bettencourt et Eric Woerth

"Liliane Bettencourt avait demandé à tirer non pas 100.000, mais 500.000 euros" en décembre 2006 : c’est ce qu’indiquent des documents internes de Dexia, découverts lundi par les enquêteurs de la brigade financière.

"Devant l’énormité d’un tel retrait, et craignant sans doute d’avoir à se justifier devant Tracfin, l’organisme chargé de la lutte contre les mouvements illicites de capitaux, les responsables de la banque (...) ont refusé de lui accorder une telle somme", précise l’hebdomadaire, qui s’interroge sur la destination de cet argent.

Dans un entretien accordé début juillet à Mediapart, l’ex-comptable évoquait un financement politique illégal par le couple Bettencourt, assurant notamment que le ministre du Travail Eric Woerth, trésorier de l’UMP, avait reçu 150.000 euros en espèces au printemps 2007 pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Entendue par les policiers, Claire Thibout est revenue partiellement sur certaines de ses déclarations, mais a maintenu ses accusations sur le financement de la campagne présidentielle de 2007, qualifiées de calomnieuses par M. Woerth et l’Elysée.

Selon Marianne, les agendas de l’ancienne comptable et du gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt Patrice de Maistre, saisis par les policiers au cours de leurs perquisitions, font bel et bien état de rencontres entre le gérant de fortune de la milliardaire et M. Woerth en janvier 2007.

Dans l’agenda de Mme Thibout, un rendez-vous avec M. de Maistre serait mentionné, le jeudi 18 janvier, où serait indiqué : "Pour donner enveloppe qui donnera à Patrice". Dans celui de M. de Maistre, un rendez-vous avec Eric Woerth serait indiqué, dans un "café", le vendredi 19 janvier.

Audition de Woerth imminente, après la clôture du premier round sur les retraites à l’Assemblée

AFP, Mise a jour : jeudi 22 juillet 2010 16:05

Les députés devaient achever jeudi leur premier round de discussions sur la réforme des retraites en présence du ministre du Travail Eric Woerth, dont l’audition par la police dans l’affaire Bettencourt semblait désormais imminente.

Bettencourt : Me Metzner dénonce "l’intrusion" de Sarkozy dans le dossier

AFP, Mise a jour : jeudi 22 juillet 2010 09:39

L’avocat de la fille de Liliane Bettencourt, Me Olivier Metzner, a dénoncé jeudi "l’intrusion" de Nicolas Sarkozy qui "prendrait la place des magistrats" dans le dossier Bettencourt et accusé le procureur de Nanterre Philippe Courroye de chercher à "étouffer cette affaire".

Courroye " pas homme à céder aux pressions"

Par TF1 News (avec agence) le 22 juillet 2010 à 09:27

Alors qu’Eva Joly l’a accusé récemment d’être aux ordres du pouvoir, le procureur de Nanterre réaffirme dans une interview au Figaro jeudi son indépendance.

Philippe Courroye/Image d’archives © ABACA

Déterminé et intraitable. Le procureur de Nanterre Philippe Courroye assure qu’il ne cédera pas aux pressions dans le traitement de l’affaire Bettencourt et que "si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le seront", dans une interview au Figaro de jeudi.

"Ceux qui connaissent mon caractère savent que je ne suis pas homme à céder aux pressions", déclare-t-il. Une réponse à Eva Joly, qui l’accusait récemment d’être aux ordres du pouvoir.

Le procureur Courroye a jugé irrecevable en l’état la demande de saisine du juge des tutelles déposée par la fille de Liliane Bettencourt, en raison de l’absence de certificat médical sur l’état de santé de la milliardaire.

"Si une information doit être ouverte, elle le sera. Si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le seront. Si un classement doit intervenir, il sera prononcé", assure le procureur Courroye.

Il affirme par ailleurs n’avoir obéi à aucune pression en ordonnant le classement en septembre 2008 de la plainte pour abus de faiblesse déposée par la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, contre François-Marie Banier, bénéficiaire des largesses de la milliardaire. Il explique qu’il n’y avait alors pas suffisamment d’éléments pour envoyer M. Banier devant le tribunal correctionnel.

"Pour dire qu’il y avait abus de faiblesse dans ce dossier, il fallait prouver que Liliane Bettencourt souffrait d’une altération de ses facultés physiques ou psychiques sur toute la période des dons visés par la plainte, soit depuis plus de dix ans", détaille-t-il.

"Or, elle a refusé de se soumettre aux expertises diligentées par le parquet, de même qu’à celle ordonnée par la 15e chambre du tribunal. On peut le regretter mais c’était son droit", fait-il valoir.

Le procureur reste en revanche plus évasif quand les questions portent sur sa rivale Isabelle Prévost-Déprez. A "Pourquoi refusez-vous de transmettre les enregistrements à Mme Prévost-Déprez ?", le juge répond un éloquent "Je ne veux pas répondre à cette question".

Claire T. a reçu 400.000 euros de la fille de Bettencourt

le 21 juillet 2010 à 21:36

Françoise Meyers-Bettencourt a versé, à Claire Thibout, l’ex-comptable de sa mère, 400.000 euros lors de son licenciement par la milliardaire en 2008, a indiqué son avocat confirmant une information du Canard enchaîné.

Extrait des cahiers de compte publiés dans Libération le 6 Juillet 2010

Claire Thibout, l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, a "reçu 400.000 euros" de sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, lors de son licenciement par la milliardaire en 2008, a indiqué son avocat confirmant une information du Canard enchaîné.

Cette audition, qui a duré toute la matinée de mercredi, intervient dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte sur le contenu des enregistrements clandestins de conversations entre Mme Bettencourt et ses proches. Son mari doit également être interrogé dans le cadre de cette enquête.

Claire Thibout a été entendue la semaine dernière par la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, qui mène un supplément d’information dans l’enquête sur l’abus de faiblesse reproché à François-Marie Banier, photographe proche de l’héritière de L’Oréal, par Françoise Meyers-Bettencourt.

C’est à cette occasion qu’elle a évoqué les 400.000 euros versés par la fille de la milliardaire, a affirmé à l’avocat. "Tout cela résulte d’une lettre d’engagement de Mme Meyers-Bettencourt datant de juillet 2007, avant même qu’elle ait entamé toute procédure judiciaire", a fait valoir l’avocat.

Interrogé par le Canard, l’avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, Me Olivier Metzner, a répondu qu’il s’agissait de respecter les "dernières volontés d’André Bettencourt", mort en novembre 2007, au cas où Claire Thibout perdrait son travail.

L’avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, a accusé, mardi soir sur France Info, Françoise Meyers-Bettencourt de "payer des employés de sa mère pour (en) dire du mal", pointant particulièrement du doigt le rôle de l’ex-comptable.

"Mme Thibout est au coeur de toutes les accusations menées par Mme Meyers ; elle dit n’importe quoi ! Elle a tellement joué de rôles dans cette histoire qu’elle est une sorte d’Arlequin. Les vérités d’Arlequin, je n’y ai jamais cru", a-t-il déclaré.

"On a un complot accusatoire. Mme Meyers n’hésite pas à payer des employés de sa mère pour dire du mal de sa mère qui est aujourd’hui une femme" âgée "accusée par une employée indélicate et par une fille dont les mobiles restent complètement mystérieux mais en tous cas cruels", a-t-il estimé.

"moralement à bout"

L’ancienne comptable a en tous cas été de nouveau entendue par la brigade financière mardi dans le cadre des enquêtes préliminaires liées à l’affaire Bettencourt, selon son avocat cité par Mediapart, qui présente sa cliente comme "moralement à bout".

Selon Mediapart, qui cite l’avocat de Claire Thibout, Me Antoine Gillot, c’est la sixième fois en trois semaines que l’ancienne comptable, qui a évoqué un éventuel financement politique illégal devant les enquêteurs début juillet, est entendue par la police.

"Le harcèlement du procureur de Nanterre (Philippe Courroye, ndlr) à l’encontre de ma cliente continue de plus belle. Elle n’en peut plus d’être considérée comme une suspecte, et non comme le simple témoin qu’elle est", estime ainsi Me Gillot. "Son employeur commence à s’interroger sur les conséquences que ses absences peuvent avoir sur son travail (...) Moralement ma cliente est à bout", ajoute Me Gillot.

La première plainte déposée par François Meyers-Bettencourt contre François-Marie Banier remonte à décembre 2007. L’ex-comptable, finalement licenciée en 2008, a alors obtenu une indemnité de 500.000 versées par Liliane Bettencourt.

Dans un entretien à Médiapart, puis devant les enquêteurs, Claire Thibout a affirmé début juillet que le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, lui avait demandé, lors de la campagne présidentielle de 2007, de retirer 150.000 euros qu’il comptait remettre à M. Woerth, trésorier de l’UMP. Des accusations démenties par Patrice de Maistre et Eric Woerth.

INFOGRAPHIE

Les différents protagonistes de l’affaire Bettencourt


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