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Après John et Bob, la fin de la grande époque Kennedy

FAREWELL TED !

Le dernier du clan

mercredi 26 août 2009 par JMT

La mort du sénateur américain Edward Kennedy suscitait mercredi une avalanche de réactions aux Etats-Unis et dans le monde

Le sénateur démocrate, frère du président assassiné, est décédé mardi soir à l’âge de 77 ans. Icône du parti démocrate, le dernier né du clan Kennedy restera comme l’une des personnalités les plus marquantes de la politique américaine de la 2e moitié du XXe siècle.

Le mardi 25 août 2009, les Etats-Unis ont donc perdu une personnalité politique hors norme, un bon vivant et un séducteur. Ils perdent surtout le dernier membre d’une dynastique politique. "Les Kennedy, c’est notre famille royale", disait une admiratrice de "Ted".

Les réactions aux Etats-Unis et dans le monde après la mort de Ted Kennedy

AFP - mercredi 26 août 2009, 18h42

La mort du sénateur américain Edward Kennedy suscitait mercredi une avalanche de réactions aux Etats-Unis et dans le monde

Barack (et Michèle) Obama et Ted Kennedy le 9 mars 2009

BARACK OBAMA : "Un chapitre important de notre histoire s’est clos. Notre pays a perdu un grand leader qui a relevé le flambeau de ses frères tombés pour devenir le plus grand sénateur américain de notre temps", a déclaré le président américain dans un communiqué.

Plus tard, au cours d’une allocution, il a salué "une figure unique dans l’histoire américaine", "un des plus grand sénateurs de notre époque mais aussi l’un des Américains les plus accomplis au service de notre démocratie".

JOE BIDEN : Le vice-président américain a souligné que malgré ses convictions très tranchées, Ted Kennedy n’avait "jamais été mesquin, jamais petit" et qu’il avait au contraire "rendu plus grands tous ceux qui ont travaillé avec lui".

GEORGE BUSH FILS : C’était "un homme de passion qui défendait férocement ses convictions". "Au cours d’une vie pleine d’épreuves, Ted Kennedy ne s’est jamais laissé aller à l’auto-apitoiement ou au désespoir. Il a conservé son optimisme, son sens de l’humour et sa foi dans ses concitoyens", a dit l’ancien président (2001-09).

GEORGE BUSH PERE : "Même si nous n’étions pas d’accord sur de nombreuses questions politiques, j’ai toujours respecté son engagement constant pour le pays", a déclaré l’ancien président (1989-1993).

JIMMY CARTER : L’ancien président américain (1977-81) qui fut son adversaire lors de la primaire démocrate de 1980 a salué "l’énorme contribution de Ted Kennedy, non seulement par les lois qu’il a fait adopter, mais par une vie entièrement dévouée à l’amélioration des conditions de vie de ceux qui sont pauvres, privés de tout, persécutés, ignorés et dans le besoin".

NANCY REAGAN : "Compte tenu de nos divergences politiques, les gens étaient parfois surpris de voir à quel point Ronnie (l’ancien président Ronald Reagan) et moi-même étions proches de la famille Kennedy", a déclaré l’ancienne Première Dame (1981-1989). "Mais Ronnie et Ted parvenaient toujours à trouver un terrain d’entente et avaient beaucoup de respect l’un pour l’autre".

JOHN MCCAIN : le sénateur républicain, candidat malheureux à la présidentielle et ami de Ted Kennedy, s’est souvenu que "dès que les discours étaient terminés il passait le bras autour de votre épaule et faisait comprendre à chacun que nous pouvions avoir nos différences politiquement, mais que personnellement nous pouvions être amis et travailler ensemble".

HILLARY CLINTON : Ted Kennedy était "l’un de nos meilleurs hommes d’Etat et un ami très cher", a dit la secrétaire d’Etat américaine. "Quand je suis arrivée au Sénat, il s’est avéré un mentor généreux et un collègue attentionné", a-t-elle ajouté.

BILL CLINTON : "Hillary et moi serons toujours reconnaissants" à Ted Kennedy "pour ses gestes de gentillesse et de générosité", a indiqué l’ancien président américain, saluant son "grand coeur, son esprit aiguisé et son énergie débordante".

ARNOLD SCHWARZENEGGER : "Oncle Teddy était connu dans le monde comme ’le lion du Sénat’, un champion de la justice sociale et une icône politique. Surtout, il était le pilier de notre famille", a déclaré le gouverneur de Californie, qui a épousé une nièce du défunt sénateur.

BAN KI-MOON : "Il était la voix des sans-voix, le défenseur des droits et des intérêts des sans-défense", a dit le chef de l’ONU. "Ceux qui pensent que le gouvernement est trop souvent impersonnel et inhumain ne connaissaient pas le sénateur Kennedy".

GORDON BROWN : "Le sénateur Edward Kennedy sera pleuré non seulement en Amérique mais sur chaque continent. Il est admiré dans le monde comme le sénateur des sénateurs", a déclaré le Premier ministre britannique.

ANGELA MERKEL : "Avec Ted Kennedy, l’Allemagne et l’Europe perdent un ami de valeur. Son engagement pour la justice et la paix était empreint de conviction et de fermeté", a écrit la chancelière allemande.

BERNARD KOUCHNER : "Une lumière si longtemps vigoureuse s ?est éteinte" pour tous ceux "qui aspirent à un monde plus juste", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères.

NELSON MANDELA : Ted Kennedy "a fait entendre sa voix dans la lutte contre l’apartheid à une époque où le combat pour la liberté n’était pas soutenu largement dans les pays occidentaux", a déclaré l’ancien président sud-africain.

LE VATICAN : L’Osservatore Romano, le journal du Vatican, a rendu hommage au sénateur, "constamment en première ligne dans les batailles comme la protection des immigrés, le contrôle des armes à feu, le salaire minimum" mais a déploré "ses prises de position en faveur de l’avortement".

Etats-Unis - Ted Kennedy est mort

le 26/08/2009 - 18h19

Le sénateur démocrate, frère du président assassiné, est décédé mardi soir à l’âge de 77 ans. Icône du parti démocrate, le dernier né du clan Kennedy restera comme l’une des personnalités les plus marquantes de la politique américaine de la 2e moitié du XXe siècle.

Crédit Photo : REUTERS Le sénateur américain Ted Kennedy ici en avril 2009.

Le portrait de Ted Kennedy, "vieux lion du Sénat"

Le sénateur américain Edward Kennedy, qui souffrait d’un cancer du cerveau, est mort mardi soir à l’âge de 77 ans. Ted Kennedy était un des membres les plus plus influents du Sénat américain, où il représentait le Massachusetts sous la bannière démocrate depuis 1962.

Il était la figure patriarcale de l’une des plus célèbres dynasties politiques américaines, depuis l’assassinat de ses deux frères, le président John Kennedy en 1963 et le sénateur Robert Kennedy, en 1968. Il sera enterré au cimetière militaire d’Arlington, en Virginie, aux côtés de ses frères John et Bob, a annoncé un responsable américain.

L’ensemble de la classe politique américaine a rendu un vibrant hommage au "Vieux lion du Sénat". Barack Obama dit ainsi avoir le "coeur brisé" par la disparition, qui met fin selon lui "à un important chapitre de la vie politique américaine". A l’étranger également, les réactions sont attristées.

Dans l’ombre

Né le 22 février 1932 à Boston, benjamin des neuf enfants de Joseph et de Rosa Kennedy, il a représenté le Massachussets au Sénat des Etats-Unis sans interruption depuis son élection au siège laissé vacant par son frère John, devenu président. Juriste, diplômé de l’Université de Harvard et de l’Ecole de droit de l’Université de Virginie, Ted Kennedy reste dans l’ombre politique de ses frères ainés jusqu’à l’assassinat de Robert, en juin 1968, durant la campagne présidentielle.

Après la disparition de ce dernier, la charge de représenter le clan dans la vie politique nationale et dans le parti lui échoit naturellement. Mais un accident de voiture dans l’île de Chappaquiddick en 1969, dans lequel sa jeune collaboratrice Mary Jo Kopechne se noie, met un terme définitif à ses ambitions présidentielles. Le seul survivant des garçons de la famille Kennedy ne recevra jamais l’investiture du parti démocrate pour les élections.

Soutien à Obama

Considéré comme un des représentants de l’aile gauche de son parti, il monte en première ligne pour toutes les questions sociales, notamment celles concernant le droit à l’éducation et à la santé pour tous, sans distinction de race, de langue et de revenu.

En 1994, après 32 ans de participation, il devient président de la commission du travail et des ressources humaines du Sénat et parraine la réforme du système de l’Etat-providence, pilier de toute administration démocrate depuis la crise économique de 1929.

Après l’intervention américaine en Irak, en 2003, il s’oppose à George W. Bush en l’accusant d’avoir sciemment exagéré la menace irakienne pour justifier la guerre. Il compare George W. Bush à Richard Nixon et l’Irak au Vietnam. Il évoque "la pire bévue de l’Histoire de la diplomatie américaine".

En 2004, il soutient activement le candidat démocrate John Kerry. Après une opération pour une artère bouchée en octobre 2007, il rallie Barack Obama dans la course à la candidature démocrate de 2008. Marié deux fois, il laisse trois enfants nés du premier mariage.

(d’après agences)

Ted Kennedy

Source

Prénom : Ted

Nom : Kennedy

Naissance le : 22/02/1932

Homme politique américain

Une jeunesse dorée

Né en 1932, Edward Kennedy, dit "Ted", est le plus jeune des neufs enfants de Joseph et Rose Kennedy. D’origine irlandaise, ils sont tous deux membres éminents de la bonne société de Boston. C’est ainsi grâce à sa famille, plus qu’à ses notes, que Ted Kennedy doit son entrée à l’université de Harvard.

Tête brûlée, il en sera provisoirement expulsé après avoir soudoyé un étudiant pour passer un examen à sa place. Ses multiples frasques lui valent le surnom de "Cadillac Eddy". Un temps volontaire pour la guerre de Corée, il finit par se faire pistonner par son père pour effectuer un service militaire de deux ans à Paris, dans les bureaux de l’armée américaine.

De retour à Harvard, il obtient son diplôme en 1956. Il s’inscrit alors en droit à l’Université de Virginie et s’occupe de la campagne électorale de son frère John, réélu au Sénat en 1958. En 1959, il devient avocat au barreau du Massachussetts.

Un impressionnant bilan législatif

Lorsqu’il entre à la Maison-Blanche début 1961, John Fitzgerald Kennedy lui laisse son siège de sénateur du Massachussetts. Mais Ted est contraint d’attendre d’avoir l’âge légal de 30 ans pour prendre le relais du suppléant provisoire.

Il est élu pour la première fois en 1962 -il sera constamment réélu jusqu’en 2004. Situé à la gauche du parti démocrate, il déploie un dynamisme et des talents de législateur salués unanimement par ses alliés comme par ses ennemis.

Il défend ainsi le droit à la santé et l’éducation pour tous, un salaire minimum décent et une politique de l’immigration plus humaine. Ses aptitudes d’orateur sont reconnues de tous : à Boston, ses discours sont même retransmis dans les cafés, comme les matches de foot.

Marqué par le catholicisme de sa famille, il est longtemps opposé au droit à l’avortement. Mais en 1973, au moment de sa légalisation par la Cour Suprême, il change d’avis, Il sera aussi l’un des rares sénateurs partisan du mariage homosexuel. En politique étrangère, il est l’un des vingt-trois sénateurs démocrates à voter contre la guerre en Irak en 2002.

Une carrière politique sous le sceau de la tragédie

En 1964, Ted Kennedy est grièvement blessé dans un accident d’avion privé. Il en gardera des séquelles toute sa vie. En 1968, il est tenté de reprendre le flambeau de son frère Bobby, juste après son assassinat en pleine campagne des primaires pour le Maison-Blanche.

Mais il n’a alors que 36 ans, soit un an de plus seulement que l’âge légal pour être candidat à l’investiture présidentielle du parti démocrate. Surtout, comme dernier survivant mâle de la fratrie, "Oncle Ted" privilégie son rôle de patriarche et élève comme les siens les enfants de ses deux frères assassinés.

En 1969, le "scandale Chappaquiddick", du nom d’une île près de Boston, entache durablement sa réputation. Sortant d’une soirée, il perd le contrôle de sa voiture sur un pont : le véhicule bascule dans la mer.

S’il parvient à s’en extraire et à regagner la rive, sa passagère et secrétaire, Mary Jo Kopechne, meurt noyée. Il écope de deux mois de prison avec sursis car il ne prévient les autorités que le lendemain.

Lorsqu’il se présente à l’investiture du parti démocrate contre le président sortant Jimmy Carter en 1980, il doit se rendre à l’évidence : l’opinion n’a pas oublié "Chappaquiddick".

Ses adversaires républicains ne cessent quant à eux de fredonner la célèbre chanson de Simon et Garfunkel, Bridge Over Troubled Water. Bref, Ted Kennedy ne sera jamais président des Etats-Unis.

Transcendé par l’adversité

En vieux lutteur, malgré ses ennuis de santé récurrents, Ted Kennedy bravera jusqu’au bout les interdits de ses médecins et de sa famille pour soutenir ceux qui incarnaient le mieux sa vision généreuse de l’Amérique.

Il gardera en effet une influence considérable au sein du parti démocrate et de l’opinion de gauche. Et ne sera jamais aussi bon que lorsqu’il fustigera la politique de George W. Bush en Irak ou lorsqu’il prendra parti pour Barack Obama contre Hillary Clinton en janvier 2008. "Le lion a rugi", résume alors un journaliste, en référence au surnom de Ted Kennedy, le "vieux lion du Sénat".

Sept mois plus tard, rien, même la tumeur cancéreuse au cerveau dont il est alors atteint, ne peut le « tenir éloigné de ce rassemblement spécial » qu’est la convention démocrate de Denver.

Il y passe le flambeau à la nouvelle génération. Son vibrant discours renoue avec les grands idéaux du rêve américain et émeut aux larmes les participants. Le 20 janvier 2009, même s’il quittera les lieux sur une civière, il n’aurait également pour rien au monde raté l’investiture de Barack Obama, dont il suivra avec intérêt les premiers mois à la Maison-Blanche.

Quelques jours avant sa mort, il proposait ainsi de modifier la loi de son Etat pour que le délai de carence entre son éventuel décès et l’élection de son successeur soit raccourci afin que ce successeur puisse voter la réforme de la Santé.

Le mardi 25 août 2009, les Etats-Unis ont donc perdu une personnalité politique hors norme, un bon vivant et un séducteur. Ils perdent surtout le dernier membre d’une dynastique politique. "Les Kennedy, c’est notre famille royale", disait une admiratrice de "Ted".

Dominique LOEILLET, avec F.A.

VIDEOS

Etats-Unis : Ted Kennedy : mort d’un patriarche

Le 26 août 2009 - 13h00

Le sénateur démocrate du Massachusetts Ted Kennedy est mort mardi soir d’une tumeur cérébrale. Portrait d’un homme politique surnommé le "Lion du Sénat"..

Par TF1

Etats-Unis : La carrière de Ted Kennedy en images

Le 26 août 2009 - 09h05

Vidéo - Redécouvrez les grands moments du parcours politique du "Vieux lion du Sénat" américain, décédé mardi à 77 ans..

Par LCI.fr


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