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Attaque surprise le jour du shabat pour "éliminer le Hamas"...

ISRAEL : VERS UN NOUVEAU BAIN DE SANG A GAZA ?

En 3 jours : 360 morts, 1690 blessés

mardi 30 décembre 2008 par JMT

La préparation des raids a commencé il y a six mois, selon la presse israélienne. Et l’attaque a été précédée d’une campagne de désinformation à destination du Hamas. Résultat : l’opération, pourtant prévisible, a pris par surprise le mouvement islamiste.

Le ministre de la Défense Ehud Barak a déclaré qu’Israël était engagé dans une guerre "sans merci" contre le mouvement islamiste Hamas. Le Hamas se réserve le droit de "riposter" à l’attaque israélienne par des attentats-suicide. Quatre Israéliens ont été tués par des tirs palestiniens depuis le début de l’opération lancée samedi par l’Etat hébreu contre le Hamas.

Dans la seule nuit de lundi à mardi, au moins 10 Palestiniens ont été tués et une quarantaine blessés lors des dernières attaques aériennes.

Gaza : au moins 360 morts, une attaque terrestre imminente

le 30/12/2008 - 09h04

Dans la seule nuit de lundi à mardi, au moins 10 Palestiniens ont été tués et une quarantaine blessés lors des dernières attaques aériennes.

Israël, engagé dans une "guerre sans merci" pour écraser le Hamas afin d’améliorer "à long terme" sa sécurité autour de la bande de Gaza, a attaqué lundi le mouvement islamiste pour la troisième journée consécutive. Ses raids aériens, qui se sont poursuivis dans la nuit de lundi à mardi, ont fait depuis samedi au moins 360 morts Palestiniens, alors que se profile la perspective d’attaques terrestres.

Dans la seule nuit de lundi à mardi, au moins 10 Palestiniens ont été tués et une quarantaine blessés lors des dernières attaques aériennes, a indiqué le directeur des urgences pour le territoire.

Selon lui, on dénombre en outre 1690 blessés depuis le lancement samedi de l’opération "plomb durci". La majorité des morts appartiennent au mouvement islamiste Hamas. L’ONU fait quant à elle état de 57 morts civils dont 21 enfants et au moins sept femmes.

Nouveaux tirs de roquettes

Des dizaines de raids israéliens, au moins une quarantaine, ont visé des bâtiments, notamment des installations de ministères ou des services de sécurité, a-t-on appris de sources du Hamas et de témoins.

Parmi les cibles de cette nouvelle nuit d’attaques, pour la plupart concentrées dans la ville de Gaza, figurent le siège du Premier ministre, les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances, l’Université islamique déjà frappée la veille, et un club lié au Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.

Laissant planer la menace d’une offensive terrestre, Israël, qui a mobilisé 6500 réservistes, a déployé lundi des renforts d’infanterie et de blindés à la lisière de la bande de Gaza.

L’armée israélienne a aussi décrété le secteur frontalier du territoire palestinien "zone militaire fermée", une mesure qui pourrait préluder à une attaque terrestre imminente.

Preuve de la fermeté israélienne, la Marine de guerre est également engagée dans l’attaque. Une vedette a ainsi éperonné un bateau transportant des militants propalestiniens qui tentaient de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, a indiqué mardi la radio militaire israélienne. Mardi, une porte-parole de l’armée a assuré que Tsahal était prête à agir contre le Hamas à Gaza.

Ces attaques n’ont pas empêché de nouveaux tirs de roquettes depuis le territoire palestinien. Dernière victime en date, un soldat israélien a été tué lundi soir par un tir de mortier contre sa base près de la bande de Gaza. Cinq Israéliens au total ont été tués par des tirs palestiniens depuis le début de l’opération lancée samedi par l’Etat hébreu contre le Hamas dans la bande de Gaza.

La Maison-Blanche comprend

Lundi, le ministre de la Défense Ehud Barak avait estimé devant le Parlement que les Israéliens étaient "engagés dans une guerre sans merci contre le Hamas et ses alliés".

Le vice-Premier ministre Haïm Ramon, numéro 2 du gouvernement, avait affirmé que "le but de l’opération est de faire tomber le régime" du mouvement islamiste, alors que le chef d’état-major adjoint israélien, le général Dan Harel, assurait qu’"après l’opération, il ne restera plus aucun bâtiment du Hamas debout à Gaza".

Marquant clairement son soutien, la Maison-Blanche a affirmé comprendre qu’Israël "doive agir pour se défendre", estimant que l’Etat hébreu ne voulait pas reprendre le contrôle de la bande de Gaza.

(D’après agence)

Gaza : au moins 345 morts, l’offensive terrestre se profile

le 29/12/2008 - 22h39

Le ministre de la Défense Ehud Barak a déclaré qu’Israël était engagé dans une guerre "sans merci" contre le mouvement islamiste Hamas. Le Hamas se réserve le droit de "riposter" à l’attaque israélienne par des attentats-suicide. Quatre Israéliens ont été tués par des tirs palestiniens depuis le début de l’opération lancée samedi par l’Etat hébreu contre le Hamas.

Gaza a connu lundi son 3e jour de bombardements. Et l’opération dite "plomb durci" n’est apparemment pas prêt de cesser. Le but de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza est de faire tomber le régime du Hamas, a ainsi affirmé lundi le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon sur la chaîne privée "10", tandis que les réactions internationales pleuvent (lire notre article).

Et le ministre israélien de la Défense Ehud Barak à la Knesset (Parlement) a déclaré qu’Israël était engagé dans une guerre "sans merci" contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, avant de réitérer lundi soir ses menaces contre le Hamas. "Si les tirs criminels contre Israël et ses citoyens ne cessent pas totalement, Israël aura recours à tous les moyens et tous les types d’actions légaux dont il dispose pour faire en sorte que l’ennemi mette un terme à ses agressions illégales", a-t-il affirmé. Parallèlement aux frappes aériennes qui se sont poursuivis lundi, Israël a donné son feu vert lundi à la mobilisation de milliers de réservistes en vue d’une offensive terrestre sur le territoire palestinien.

Selon l’ONU, citant un bilan des services hospitaliers, l’offensive israélienne à Gaza a fait 57 morts civils, dont 21 enfants, parmi les 345 victimes d’ores et déjà dénombrées.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur du gouvernement du Hamas a également été bombardé, a rapporté le Mouvement de la résistance islamique. On compte également au moins 950, peut-être 1.400 blessés.

L’envoyé spécial des Nations unies au Proche Orient a protesté lundi auprès d’Israël à la suite de la mort de huit étudiants formés par son personnel lors de raids aériens israéliens à Gaza qui ont frappé deux de ses bâtiments.

Pour parer à l’urgence sanitaire, Ehud Barak, a autorisé dimanche plus de 100 camions à délivrer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, a annoncé son ministère.

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Israël de "commettre un holocauste au vu et au su du monde entier, qui n’a pas bougé le petit doigt". La "résistance palestinienne se réserve le droit de riposter à cette agression par des opérations de martyr", c’est-à-dire des attentats suicide, a-t-il affirmé. Le Hamas a d’ailleurs démenti être disposé à signer un cessez-le-feu, comme l’avait rapporté le ministère sénégalais des Affaires étrangères.

Les chars se massent à la frontière

12 Palestiniens ont été tués et 30 autres blessés dans deux raids aériens israéliens menés en début de soirée à Beit Lahya et Beit Hanoun, deux localités dans le nord du territoire. Ils visaient notamment la maison d’un activiste de la branche armée du Hamas.

En face, deux Israéliens ont été tués lundi soir par des tirs de roquette contre le sud d’Israël, rapportent des médias israéliens, ce qui porte à 4 le nombre de victimes israéliennes de roquettes palestiniennes depuis le lancement, samedi, de l’offensive aérienne d’Israël.

Au total, une vingtaine de roquettes ont été tirées dimanche depuis la bande de Gaza sur le sud d’Israël. En soirée lundi, trois autres roquettes se sont abattues sans faire de blessé sur une route proche de Gan Yavné, à la hauteur d’Ashdod, a indiqué le Maguen David Adom, équivalent israélien de la Croix Rouge.

Laissant planer la menace d’une offensive terrestre à Gaza, Israël a mobilisé 6.500 réservistes, a annoncé un haut responsable à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement. Israël a commencé à masser des chars et des troupes à la lisière de la bande de Gaza.

L’aviation a dans le même temps poursuivi ses raids contre ce territoire, visant notamment le "Saraya", un complexe abritant la principale prison de Gaza et un quartier général des services de sécurité du Hamas, et en soirée des ateliers de fabrication de roquettes.

Lundi matin, l’armée israélienne a instauré une "zone militaire fermée" autour de la bande de Gaza, expliquant vouloir prévenir les tirs de roquettes contre Israël. Un porte-parole de l’armée a précisé que cette zone tampon de deux à quatre kilomètres pourrait être interdite aux civils et aux journalistes.

La maison d’un responsable de la branche militaire du Hamas, Maher Zakout, a été détruite lundi par l’aviation israélienne. Celui-ci ne s’y trouvait pas au moment du raid mais quatre membres de sa famille ont été tués et une vingtaine d’autres personnes blessées, selon le Hamas.

De l’autre côté de la frontière, la police égyptienne a tiré des coups de feu en l’air pour empêcher des dizaines de Palestiniens d’entrer en Egypte au nord du terminal de Rafah.

Le Caire a déployé de nouveaux renforts dans ce secteur. En soirée, un policier égyptien a été tué par balle et un autre blessé à Rafah par des tirs en provenance de la bande de Gaza, selon les services de sécurité égyptiens et des sources médicales, qui ignoraient qui était à l’origine de ces tirs.

Le mouvement islamiste Hamas qui a accusé l’Egypte de complot avec Israël, a réclamé dimanche l’ouverture permanente du terminal de Rafah.

(D’après agence)

Comment a été préparée l’offensive contre le Hamas ?

le 28/12/2008 - 17h05

La préparation des raids a commencé il y a six mois, selon la presse israélienne. Et l’attaque a été précédée d’une campagne de désinformation à destination du Hamas. Résultat : l’opération, pourtant prévisible, a pris par surprise le mouvement islamiste.

Depuis longtemps habitués à vivre sous la surveillance aérienne et sous la menace de "raids ciblés" israéliens, les dirigeants du Hamas ont été pris par surprise par l’offensive israélienne lancée sur Gaza. Une offensive massive, qui semblait largement prévisible, mais qui n’en a pas moins trouvé de nombreux membres du mouvement islamiste à découvert.

Plusieurs dizaines semblent ainsi avoir été tués dans le QG de la police dans Gaza-ville, en plein défilé de policiers du Hamas. Le mouvement a également été forcé de reconnaître que ses installations avaient été lourdement touchées et qu’un grand nombre de ses combattants avaient péri ou avaient été blessés, dont trois officiers de haut rang.

La raison : l’attaque lancée simultanément par une soixantaine d’appareils de l’armée de l’air israélienne a été longuement préparée, et précédée d’une campagne d’intoxication à destination du Hamas particulièrement efficace.

Les préparatifs de l’opération avaient en fait commencé, selon le journal Haaretz, généralement bien informé, six mois plus tôt, alors que le Hamas et Israël négociaient une trêve avec l’aide de l’Egypte.

Le ministre de la Défense, Ehud Barak, avait alors demandé aux renseignements de recenser les sites des services de sécurité du Hamas et d’autres groupes armés dans la bande de Gaza.

Une fois obtenue la localisation des stocks d’armement, des camps d’entraînement et des logements des principaux responsables du Hamas, le plan d’attaque avait été rangé dans un tiroir. Pour en être retiré un mois avant le déclenchement des raids.

Le calme avant la tempête

L’armée israélienne s’est ensuite signalée par sa retenue. Même lors des tirs de 70 roquettes, pour la plupart lancées par le Hamas. Il s’agissait pourtant du pire tir de barrage du mouvement islamiste depuis la fin des six mois de trêve avec Israël, le 19 décembre.

Le Hamas avait même émis un communiqué se moquant ouvertement du cabinet de sécurité israélien "qui passe son temps à discuter des décisions pour stopper les tirs" alors que ses combattants "bombardent avec des dizaines de roquettes et d’obus de mortiers".

Deux jours avant le déclenchement des raids aériens sur Gaza, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, se rendait au Caire pour y rencontrer le président Hosni Moubarak. Sur le terrain, l’armée ne bougeait.

Le lendemain, le ministre de la Défense Ehud Barak autorisait même l’entrée de convois humanitaires à Gaza - une décision en fait destiné, selon un haut responsable israélien, à tromper le Hamas et lui donner l’impression que l’opération de représailles n’était pas pour tout de suite.

Même objectif caché derrière l’annonce, faite le même vendredi par le bureau du Premier ministre, que le cabinet se réunirait... le dimanche suivant, pour "discuter" de l’éventualité d’une opération massive à Gaza.

Autre manoeuvre destinée à endormir la méfiance du Hamas : selon Haaretz, le commandement de la région sud, en charge de Gaza, est parti en permission peu avant les raids.

"Cela n’a pas échappé au Hamas", écrit le quotidien en citant un responsable de la Défense qui a noté que le mouvement islamiste avait dans un premier temps évacué ses locaux avant de les réintégrer au vu du comportement des autorités israéliennes.

Pour ajouter à cette intoxication, les raids aériens ont été lancés un samedi, jour du Shabbat, le repos hebdomadaire juif. "Israël n’est pas supposé lancer une guerre le samedi. L’élément de surprise explique le grand nombre de morts" dans les rangs du Hamas, écrit le quotidien Yediot Aharonot.

D’après agence

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