AID Association initiatives dionysiennes
Qu’il est dur d’être hégémonique et minoritaire !

Martine, Ségolène et Cécile

Sont les filles de la Rochelle, qu’ont armé un bâtiment..... :-)

dimanche 30 août 2009 par JMT

200 euros pour les ménages modestes, maintien des allocations familiales pour les plus de 20 ans : à La Rochelle, elle a multiplié les appels à Nicolas Sarkozy pour qu’il limite l’impact de la crise. Martine Aubry a aussi proposé la "mise sous tutelle par le tribunal de grande instance" des entreprises qui font des bénéfices et dont les patrons licencient.

Martine Aubry a mis dimanche le cap à gauche en clôturant l’université du PS à La Rochelle, apaisant un parti déchiré, en lui fixant un calendrier pour se rénover et la feuille de route pour les combats de la rentrée et les régionales de mars.

Si elle a validé l’idée de primaires à gauche, Martine Aubry n’a pas tranché clairement sur la forme. Et au sein du PS, les partisans de primaires plus ou moins ouvertes s’affrontent encore.

Le MoDem n’est pas concerné par les "primaires ouvertes" dont débattent actuellement les socialistes, déclare Marielle de Sarnez dans une interview au Parisien.

Bichonnée par le PS, la Verte Cécile Duflot en a profité samedi pour montrer ses biceps voire semer la zizanie. Au menu : régionales et surtout taxe carbone. Cécile Duflot a ainsi virulemment dénoncé la position défendue la veille par Ségolène Royal, pour un retrait de la future taxe carbone prévue pour 2010. Entraînant prise de position de Martine Aubry et riposte du camp Royal.

La Rochelle - Les recettes anti-crise de Martine Aubry

F.L. le 30/08/2009 - 15h12

200 euros pour les ménages modestes, maintien des allocations familiales pour les plus de 20 ans : à La Rochelle, elle a multiplié les appels à Nicolas Sarkozy pour qu’il limite l’impact de la crise. Martine Aubry a aussi proposé la "mise sous tutelle par le tribunal de grande instance" des entreprises qui font des bénéfices et dont les patrons licencient.

Crédit Photo : TF1/LCI Université d’été du PS : le discours de clôture de Martine Aubry (30 août 2009)

C’est un discours de combat clairement tourné vers l’échéance de 2012 qu’a prononcé dimanche, à la mi-journée, Martine Aubry en clôture de l’université d’été du Parti socialiste.

Avec en ligne de mire le "système libéral et financier", qui "a engendré une crise sociale profonde", et dont les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy ne font, selon la Première secrétaire du PS, qu’accroître la dureté et les inégalités.

"Quelle indécence de parler de reprise", a-t-elle lancé, interpellant directement le chef de l’Etat, "alors qu’il n’y a pas une seule famille qui ne soit touchée par le chômage".

Les premiers touchés étant les jeunes : "650.000 jeunes qui vont entrer sur le marché du travail sont les premiers à souffrir", a-t-elle souligné. "Aujourd’hui, plus d’un jeune sur quatre est en-dessous du seuil de pauvreté. Ils sont les premiers frappés par le chômage, mais aussi les derniers à être indemnisés".

Et la Première secrétaire du PS d’ironiser sur Luc Chatel, qui avait vanté la baisse des fournitures scolaires dans un supermarché : "Catherine II de Russie avait inventé les villages Potemkine, destinés à faire croire que tout allait bien en Russie. Au début du XXIe siècle, voilà qu’un ministre de Nicolas Sarkozy invente les supermarchés Potemkine, fausse vitrine d’une fausse reprise".

Alors, comment lutter efficacement contre la crise ? "Monsieur Sarkozy veut un emprunt utile pour la France, et bien qu’il commence par emprunter les idées de la gauche et des socialistes", a lancé Martine Aubry. Avant de réclamer des mesures d’urgence, face à cette crise dure qui frappe avant tout les plus faibles.

"D’un côté, la reprise financière, de l’autre, la crise populaire"

"Non seulement nous ne sommes pas sortis de la crise mais nous risquons de nous y enfoncer encore plus car le pouvoir d’achat est reparti à la baisse (...) Plus que jamais, pour les familles, pour notre économie, des mesures de soutien à la consommation s’imposent".

Elle a donc demandé à Nicolas Sarkozy de décider "un remboursement de 200 euros de TVA pour les 16 millions de ménages modestes non imposables qui n’ont pas bénéficié du remboursement des 2e et 3e tiers de l’impôt sur le revenu (...)

C’est le même montant que la baisse de la TVA dans la restauration", a-t-elle fait valoir, en soulignant qu’outre le PS, certains dans les rangs de l’UMP réclamaient l’annulation de cette décision. Elle a demandé également au chef de l’Etat de "ne pas supprimer les allocations familiales pour les enfants majeurs de plus de 20 ans".

"Cette rentrée est dure pour tous les Français, a encore souligné Martine Aubry, sauf pour certains : le CAC 40 se redresse, les bonus des traders et des dirigeants aussi. D’un côté, la reprise financière, de l’autre, la crise populaire. Les Français sont scandalisés par ces bonus à répétition".

La numéro un du PS a donc rappelé au président la demande des socialistes d’une loi "plafonnant les écarts de rémunération, limitant fortement les bonus" avec une "règle simple : qu’ils ne dépassent pas la partie fixe du salaire".

Elle a proposé aussi que la loi interdise les parachutes dorés et les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes. Elle a également répété sa demande de représentation de l’Etat dans les conseils d’administration des banques.

Et elle a annoncé le lancement d’une "grande campagne des socialistes européens" pour imposer une régulation financière, réglementer les bonus et encadrer les hautes rémunérations.

Poul Nyrup Rasmussen, le patron des socialistes européens, "vient de me confirmer son plein accord. Il a déjà pris contact avec les démocrates américains qui, eux aussi, vont se joindre à cette grande campagne", a-t-elle affirmé, sous les ovations de la salle.

"J’ai aimé la convivialité de ces trois jours"

Martine Aubry a aussi proposé la "mise sous tutelle par le tribunal de grande instance" des entreprises qui font des bénéfices et dont les patrons licencient, de manière à lutter contre "le pillage d’entreprises françaises au détriment des salariés". Et elle a cité les cas de New Fabris, Continental, Freescale, Nortel et SKF.

Autres cibles désignées au-delà des dossiers économiques : les questions de justice et de sécurité. "Nous entrons dans un régime de justice soumis au pouvoir politique", a dénoncé Martine Aubry.

"La justice a été reprise en main. Avec le retour de la pratique des instructions individuelles au parquet, avec la nomination par le pouvoir politique des principaux magistrats, avec la suppression annoncée du juge d’instruction".

Martine Aubry a dénoncé également "une dérive sécuritaire" du gouvernement, accompagnée d’un "échec sur la sécurité. Le bilan est clair : depuis 2002, 12 lois en plus et une augmentation des violences sur les personnes de plus de 40%". La numéro un du PS s’est insurgée en outre contre "une mainmise sur les médias".

Thème plus polémique à gauche : la taxe carbone. Tant Cécile Duflot que Daniel Cohn-Bendit ont reproché ce week-end à Ségolène Royal son opposition sur ce thème.

Mais pour Martine Aubry, le mécanisme envisagé par le gouvernement "est inefficace sur le plan écologique, injuste socialement, accroissant la pression fiscale sur les familles et laissant les grandes entreprises de côté".

Cette taxe risque en outre d’être affectée "à la réduction du déficit budgétaire ou à la compensation de la suppression de la taxe professionnelle".

Exit donc la taxe carbone, mais puisque Nicolas Sarkozy "va nous la faire écolo jusqu’aux élections régionales", Martine Aubry a également lancé l’idée d’un "grand plan de transports carbone zéro" qui serait financé pour moitié par l’Etat et pour moitié par les régions, dont 20 sur 22 sont dirigées par les socialistes.

Mais au-delà de cette grande charge anti-crise, quid des problèmes internes au PS ? Pour Martine Aubry, c’est presque du passé après ce week-end de retrouvailles socialistes. Elle a préféré souligner l’ambiance consensuelle qui a prévalu à La Rochelle.

"J’ai aimé cette université, parce qu’au fond elle a été à l’image de ce que doit être le Parti socialiste : ouvert sur la société, sur la gauche, mais aussi ouvert sur le monde", a-t-elle commenté. "J’ai aimé la convivialité de ces trois jours. Je le dis simplement : sans rassemblement des socialistes, sans camaraderie, sans amitié, ça ne marche pas".

Et c’est sous les applaudissements fournis de la salle qu’elle a conclu son discours par un : "Bon travail, mes chers camarades".

Avec agences

Aubry met le cap à gauche, apaise le PS en lui fixant calendrier et combats

AFP - dimanche 30 août 2009, 14h43

Martine Aubry a mis dimanche le cap à gauche en clôturant l’université du PS à La Rochelle, apaisant un parti déchiré, en lui fixant un calendrier pour se rénover et la feuille de route pour les combats de la rentrée et les régionales de mars.

Martine Aubry à la Rochelle le 30 Août 2009

"J’ai aimé cette université, parce qu’au fond, elle a été à l’image de ce que doit être le Parti socialiste, ouvert sur la société, sur la gauche, mais aussi ouvert sur le monde", a lancé la patronne des socialistes dans un discours offensif.

Ouverte dans la tension après de désastreuses élections européennes, la grand-messe des socialistes semblait leur avoir donné un coup de fouet salvateur, à moins de sept mois des régionales.

Admiratif, l’ancien Premier ministre Pierre Mauroy s’exclame : "Martine a la pêche !". Elle "a su mobiliser, à la fois en se mettant sur le terrain où il faut se mettre, de l’élargissement, des primaires et de la rénovation du Parti", dit-il à l’AFP.

"Les phrases malheureuses ont été jugées hors sujet, nous avons collectivement progressé et nous sommes plus forts, confiants après ces trois jours", s’est réjoui Maxime Bono, maire du port charentais.

"Depuis Reims, les socialistes avaient une première secrétaire. Depuis La Rochelle, ils ont une patronne", affirmait le fabiusien Guillaume Bachelay, proche collaborateur de Mme Aubry.

Dès l’ouverture vendredi, après avoir déminé la veille dans une tribune de presse la question des primaires, elle a repris la main, proposant une rénovation de C comme "cumul des mandats" à P comme "primaires", fixant un vote militant dès le 1er octobre pour décider d’un mandat électoral unique et de primaires ouvertes pour 2012.

Dimanche, elle est partie à l’assaut de la politique du chef de l’Etat, avançant, selon l’expression de M. Mauroy, "un catalogue de propositions que les parlementaires PS n’ont qu’à reprendre".

Mesures en faveur de la consommation, bataille européenne contre les bonus, "grand combat" contre la réforme des collectivités locales et le redécoupage électoral, mise sous tutelle des entreprises bénéficiaires qui licencient : l’offensive de la rentrée est lancée. La maire de Lille dénonce également une mainmise sur la justice et les médias.

Mme Aubry marque aussi son opposition à la taxe carbone version gouvernementale et prône une contribution climat-énergie pour toutes les formes d’énergie. "Chiche" à un plan de transports à carbone zéro, a-t-elle lancé à l’adresse du chef de l’Etat.

Après avoir entrouvert la porte vendredi au MoDem de François Bayrou, Mme Aubry a mis le cap à gauche dimanche. "Nous devons fonder la maison commune de la gauche. La gauche, c’est notre histoire, mais c’est aussi notre avenir", a-t-elle dit, visant l’initiative oecuménique de Vincent Peillon à Marseille.

Exhortant ses militants à "ne pas être hégémoniques", la patronne du PS demande "l’hospitalité" pour les idées des "amis et partenaires" de la gauche.

"Nous allons montrer l’ouverture qui est la nôtre", a ajouté la maire de Lille, heureuse d’avoir accueilli "les militants de gauche", durant cette université où les leaders de l’ex-gauche plurielle étaient invités pour la première fois.

Le rassemblement en est encore à ses balbutiements, avec des Verts, dirigés par la fougueuse Cécile Duflot, voulant l’autonomie aux régionales.

La route de la rénovation reste difficile. Des divergences demeurent sur les modalités des primaires, et la proposition de non-cumul des mandats dans un parti notabilisé se heurte à de vives résistances.

La

Rochelle - Chacun voit les primaires à sa porte

le 30/08/2009 - 13h18

Si elle a validé l’idée de primaires à gauche, Martine Aubry n’a pas tranché clairement sur la forme. Et au sein du PS, les partisans de primaires plus ou moins ouvertes s’affrontent encore.

Crédit Photo : TF1-LCI Martine Aubry à la Rochelle pour l’université d’été du PS (le 28 août 2009)

Elle avait tenu à déminer le terrain dès son arrivée à La Rochelle : vendredi, Martine Aubry a validé l’idée de primaires à gauche. Mais elle n’en a esquissé que les grandes lignes.

Elle n’a pas tranché clairement sur la forme : faut-il ouvrir le scrutin aux militants du PS et aux sympathisants de toute la gauche pour adouber le seul candidat du PS... ou lancer une compétition entre candidats venus de tous les partis ? Si bien qu’à La Rochelle, tout le monde a entendu ce qu’il voulait entendre.

Arnaud Montebourg, avocat d’une primaire ouverte à d’autres candidats que les socialistes, s’est dit persuadé de parvenir à ses fins. "C’est une dynamique. Une fois que nous l’aurons lancée chez nous, les autres partis nous rejoindront", a estimé le député de Saône-et-Loire.

Aux yeux de la députée Delphine Batho, proche de Ségolène Royal, toute procédure s’ouvrant au-delà des militants est bonne pour Ségolène Royal, qui continue à bénéficier d’un important capital de sympathie à gauche.

Mais alors que Martine Aubry, qui soumettra son programme de rénovation à un référendum militant le 1er octobre, a annoncé une convention nationale pour modifier les statuts et fixer le calendrier de la primaire en juin 2010, la date est jugée trop tardive par les partisans de la présidente de Poitou-Charentes. "Il ne faut pas occuper l’espace médiatique seulement avec nos procédures", plaide Delphine Batho.

Ne pas choisir "sur l’habillement ou l’éloquence"

Pour Benoît Hamon, quelle qu’en soit la date, la compétition se jouera entre "éléphants" : "Il n’y a aucun candidat sérieux parmi les quadras. Je pense que ce n’est pas pour moi et j’espère convaincre que ce n’est pas pour nous", souligne-t-il.

Pour le camp de François Hollande, qui se prépare à être candidat à la candidature depuis qu’il n’est plus Premier secrétaire, limiter le choix à des candidats socialistes est une petite victoire.

L’ancien dirigeant presse la direction du PS de fixer les modalités de la procédure le plus rapidement possible afin que "les uns et les autres ne puissent pas brandir leurs idées indéfiniment" en pleine campagne des régionales. Il plaide pour un scrutin à deux tours et des règles de cooptation strictes pour limiter le nombre de candidats, notamment du côté de la jeune garde.

Laurent Fabius est sur la même ligne mais vise également Ségolène Royal : "Il faut que le choix ne se fasse pas seulement sur l’habillement ou l’éloquence".

L’ancien Premier ministre a pris, sur le plan du calendrier, la défense d’un rival potentiel, Dominique Strauss-Kahn, dont le mandat à la tête du Fonds monétaire international court jusqu’en 2012.

Laurent Fabius souhaite en effet que la primaire présidentielle ait lieu plutôt à la fin du premier semestre 2011 afin que tous les "grands candidats" puissent concourir.

D’après agence

PS - Bayrou et les primaires : très peu pour moi, merci !

le 30/08/2009 - 12h28

Le MoDem n’est pas concerné par les "primaires ouvertes" dont débattent actuellement les socialistes, déclare Marielle de Sarnez dans une interview au Parisien.

Crédit Photo : ABACA François Bayrou/Image d’archives

Pour le PS, la question n’est donc plus : faut-il des primaires ? Mais plutôt : qui doit pouvoir y participer ? De même, pour les alliances électorales, le grand problème est de savoir où positionner le curseur.

Cette semaine, un vice-président du MoDem, Jean Peyrelevade, s’était associé à "l’appel pour une primaire populaire" lancé par la fondation Terra Nova, cercle de réflexion proche du PS.

Et l’opportunité ou non de s’allier au MoDem a alimenté des conversations ou disputes entre socialistes à La Rochelle, ce qui n’a pas manqué de susciter la désapprobation sur leur gauche. Primaires, alliances : regards et micros étaient tendus vers le député béarnais, dans la station balnéaire de l’Hérault.

Mais celui que Martine Aubry avait appelé le 28 août, en ouvrant son rendez-vous de La Rochelle, "cher François Bayrou", est resté à peu près coi jusqu’à ce week-end. Et c’est finalement Marielle de Sarnez, vice-présidente de la formation centriste, qui a répondu aux sollicitations dans une interview accordée au Parisien.

"Personne ne peut gouverner seul"

"Ces primaires sont faites pour régler la question du leader au PS. Elles ne concernent donc pas le centre", répond-elle quand on lui demande si Français Bayrou devrait figurer parmi les candidats à ces "primaires ouvertes".

"Et puis, en France, l’élection présidentielle est à deux tours, ce qui n’est le cas ni aux Etats-Unis ni en Italie, pays de référence pour les promoteurs de cette idée", ajoute la députée européenne. "On peut donc soutenir l’idée que la meilleure confrontation démocratique avec les Français reste le premier tour".

Sur la question d’éventuelles alliances avec le PS et le pôle Europe-Ecologie en vue des régionales de 2010, qui agitent également le Parti socialiste, Marielle de Sarnez se dit "personnellement" favorable à ce que le Modem "affirme d’abord (son) identité et (son) autonomie" et "participe ensuite à des rassemblements plus larges".

"Personne ne peut gouverner seul, pas plus une région qu’un pays", poursuit la députée européenne, qui participait la semaine dernière aux rencontres organisées à Marseille par le socialiste Vincent Peillon.

D’après agence

La Rochelle - Duflot, Royal, Aubry : y’a de l’eau dans le gaz

D.H. (et agence) le 30/08/2009 - 10h46

Bichonnée par le PS, la Verte Cécile Duflot en a profité samedi pour montrer ses biceps voire semer la zizanie. Au menu : régionales et surtout taxe carbone. Cécile Duflot a ainsi virulemment dénoncé la position défendue la veille par Ségolène Royal, pour un retrait de la future taxe carbone prévue pour 2010. Entraînant prise de position de Martine Aubry et riposte du camp Royal.

Crédit Photo : TF1-LCI Martine Aubry et Cécile Duflot, à La Rochelle le 29 août 2009

La vedette n’était pas socialiste samedi à l’université d’été du PS à La Rochelle, au lendemain du bouquet d’annonces faites par Martine Aubry (lire notre article). La grande vedette du jour, c’était Cécile Duflot. Il n’y en avait que pour la secrétaire nationale des Verts qu’il fallait bichonner. Et qui en a profiter pour... ne pas bichonner ses "amis" socialistes.

Après un tête-à-tête avec Martine Aubry, alors que les Verts s’apprêtent à avoir des listes autonomes aux régionales, Cécile Duflot a lancé, devant une salle pleine de militants, dont Martine Aubry, au premier rang, un cinglant : "vous dites : ‘de toute façon, c’est pas grave les Européennes, demain vous serez là, parce que c’est bien les écologistes mais c’est pas crédible pour gouverner voire même pour présider des régions" Voilà pour ces socialistes trop dédaigneux pour elle. Puis est venu le tour de Ségolène Royal.

Cécile Duflot a dénoncé les dirigeants politiques qui contestent la fiscalité écologique, visant indirectement Ségolène Royal. Puisque la présidente du Poitou-Charentes a demandé, vendredi lors de son discours d’ouverture de l’université d’été, le retrait de la future taxe carbone dont l’entrée en vigueur est prévue en 2010, un impôt selon elle "absurde, injuste et historiquement décalé dans le temps". Point du tout, répond vertement Cécile Duflot.

Royal isolée sur la taxe carbone

"Toutes celles et tous ceux qui s’aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues déconnectés de la réalité", a-t-elle lancé, là encore devant les militants socialistes. "Cette Contribution climat-énergie doit être la première pierre d’une nouvelle redistribution, d’un nouveau partage des risques parce que ceux qui polluent le plus ce ne sont pas les plus démunis", a-t-elle ajouté.

La position exprimée par Ségolène Royal tranche avec celle du Parti socialiste, qui a soutenu, quoique du bout des lèvres, les conclusions de la commission Rocard chargée de jeter les bases de la Contribution climat-énergie.

"Nous sommes totalement favorables et nous demandons une taxe climat énergie qui touche toutes les formes d’énergie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans ce que prépare le gouvernement", a d’ailleurs expliqué samedi le Premier secrétaire du PS.

"Comme les Verts, nous pensons qu’il ne suffit pas de sanctionner fiscalement, même s’il faut le faire, mais il faut surtout mettre en place des politiques qui permettent de consommer différemment", a-t-elle ajouté après la sortie de Cécile Duflot.

Le camp Royal se rebiffe

Aux accusations de Cécile Duflot, l’entourage de Ségolène Royal répond en démentant toute démagogie ou erreur stratégique et rappelle que dans son "pacte présidentiel" de 2007, Ségolène Royal posait des conditions pour soutenir la taxe carbone.

Elle exigeait notamment que le produit de cette taxe soit affecté au développement des transports en commun. "Je n’ai jamais pensé que l’écologie devait se défendre par la punition", avait redit vendredi l’ancienne candidate à la présidentielle, en réclamant que la priorité soit donnée au développement des technologies propres, comme la voiture électrique. "De quel droit un gouvernement va-t-il assommer d’impôts des familles alors qu’elles n’auront même pas le libre choix de rouler propre ?", avait-elle demandé.

"Ségolène Royal n’a pas de leçons d’écologie à recevoir", a répondu la député Delphine Batho. "On peut être viscéralement écologiste sans être pour l’impôt Sarkozy qui ne correspond pas du tout à la fiscalité écologique que la gauche et les écolos appellent de leurs vœux depuis longtemps", a ajouté l’élue des Deux-Sèvres. "Cette taxe est inacceptable et dans cette affaire l’écologie est un prétexte."

Selon nos informations, la n°1 du PS tranchera dans le débat qui agite La Rochelle en faveur de la taxe énergie climat et le dira lors de son discours de clôture dimanche. La direction du PS souhaite compléter cette taxe par des mesures de redistribution, notamment en faveur des ménages modestes. Cela pourrait être sous la forme de "chèque vert".

Pour Cohn-Bendit, Royal est "à l’est"

Daniel Cohn-Bendit a qualifié dimanche de "ridicule" et "aberrant" le point de vue de Ségolène Royal sur le projet de taxe carbone, qualifiée vendredi par la présidente PS de Poitou-Charentes d’"impôt injuste".

"Elle est à l’est avec ce qu’elle a dit !", a lancé le leader d’Europe-écologie sur Europe 1. Il a averti que cela pourrait être un obstacle à une participation de son camp aux primaires : "Si voter pour les primaires c’est dire : la contribution climat-énergie, on n’en veut pas, c’est complètement idiot, on ne peut pas y participer", car "nous croyons que la fiscalité écologique est une nécessité, une urgence", a poursuivi Daniel Cohn-Bendit.

"C’est Ségolène Royal qui pendant toute la campagne électorale nous a dit : l’ordre juste, avec les punitions nécessaires et qui aujourd’hui, se fait le chantre d’un néo-libéralisme du comportement ! C’est aberrant. Il faut une réglementation", a-t-il poursuivi.

La position de Ségolène Royal n’interdit cependant pas, aux yeux du leader Verts, un accord avec elle aux régionales. Mais "ça veut dire qu’en Poitou-Charentes, il faut qu’Europe-écologie soit très forte, pour imposer une autre manière de voir la chose".

VIDEOS

La Rochelle : Aubry et la taxe carbone : "inefficace et injuste"

Le 30 août 2009 - 14h00

La Première secrétaire du PS a fustigé dans son discours de clôture le projet de taxe carbone..

Par TF1

PS : Aubry lance un message à Sarkozy

Le 30 août 2009 - 12h58

Pour la fin de l’université d’été du PS à La Rochelle, Martine Aubry a demandé à Nicolas Sarkozy des mesures d’urgence pour la consommation dont un remboursement de 200 euros de TVA pour les ménages non imposables..

Par TF1

PS : Stratégie d’alliance et jeu de séduction à La Rochelle

Le 29 août 2009 - 20h00

Au lendemain des annonces de Martine Aubry, les principales formations ont réagi samedi, avec plus ou moins de vigueur, aux propositions de la n°1 du PS..

Par TF1


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