AID Association initiatives dionysiennes
Le pope’s circus finit sa tournée en France, le peuple s’est vu renouveler sa dose d’embrigadement

PAPE-OTAGES !

Va-t-on voir le chef de l’Etat guérir des écrouelles comme ses prédécesseurs royaux ?

lundi 15 septembre 2008 par JMT

heureusement qu’il reste en France...ailleurs aussi.... quelques intellectuel(le)s qui continuent à penser avec leurs neurones plutôt qu’à croire avec leurs tripes.

Catherine KINZLER répond aux déferlements d’actes de foi, de pensée magique, de détournement des lois républicaines, etc...dont vous trouverez l’illustration dans les articles extraits des sites que la plupart des internautes ouvrent régulièrement et qui façonnent leur esprit.

Sur son blog http://www.mezetulle.net vous trouverez ses prises de positions sur divers thèmes liés à la laïcité : le voile, la burqa, l’attitude du président se transformant en gourou, etc....

Nos politiques ont été pour la plupart au dessous de tout. Auraient-ils tellement peur de l’enfer pour leurs actions courantes ? :-)

J’aimerai que l’on pose et réponde à certaines questions :

a) la légitimité au XXIè siècle d’une monarchie théocratique élective comme le Vatican : centre de propagande, paradis fiscal, siège d’organismes qui peuvent s’immiscer dans votre vie

b) les violations répétées et sans suites de la Constitution par les plus hautes autorités de l’Etat

c) l’influence philosophique et financière des groupes de pression (sectes, églises, confréries, états ) sur le fonctionnement de l’Etat et de ses organismes.

d) la charge financière pour l’Etat et les collectivités locales, laïques, de certains lieux de culte de religions qui dans leurs actes ne respectent la laïcité. (concordat Alsace-Moselle par exemple)

Sur ces points comme sur d’autres, vous avez, comme toujours, en fin d’article un lien vous offrant la possibilité de publier en ligne votre message (modération à posteriori)

Laïcité positive ou négative ?

En ligne le Dimanche 14 Septembre 2008 - 14:45 Catherine KINZLER

Réponse au discours de Nicolas Sarkozy recevant Benoît XVI le 12 septembre 08

En parlant une fois de plus de "laïcité positive", Nicolas Sarkozy sous-entend qu’il existe une laïcité négative. Mais le Président se trompe : la laïcité a posé plus de libertés que ne l’a jamais fait aucune religion.

C’est aux religions qu’il appartient de devenir "positives" en renonçant à leurs prétentions à l’exclusivité intellectuelle et politique : l’histoire des relations entre la République française et le catholicisme montre que c’est possible, et que c’est finalement une bonne affaire pour les religions.

Publié sur le site de Marianne2.fr

Nicolas Sarkozy, Paris, 12 septembre 2008 : de l’eau dans le vin de Latran et de Riyad. A lire le discours prononcé par le président de la République recevant Benoît XVI, on ne peut qu’être frappé par les différences qui le distinguent des discours offensifs - et même insultants - envers les incroyants, prononcés cet hiver à Rome (Latran) et à Riyad.

Il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas remarquer le soin avec lequel Nicolas Sarkozy s’est employé à citer ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas sans s’acharner sur ces derniers, sans les traiter comme des mutilés de la pensée, l’application qu’il a mise à souligner le rationalisme de la démocratie républicaine moderne, et sa relation à la tradition des Lumières.

Il importe peu que le président soit ou non convaincu par ces propos qui se veulent apaisants : nous n’avons pas à sonder son coeur ; il faut et il suffit de l’entendre comme le politique qu’il ne devrait jamais cesser d’être.

L’important est qu’il ait jugé opportun de les tenir : cela sonne comme une révision partielle des propos qui avaient mis le feu cet hiver. Nul doute que tout le monde retenait son souffle et se demandait s’il céderait une fois de plus à ce sens de la provocation qui ne lui réussit pas toujours, notamment en matière de laïcité.

Ne nous y trompons pas cependant. L’insistance à faire figurer le nom de Dieu dans un discours officiel, à en banaliser l’usage, l’éloge final des religions qui « peuvent élargir le coeur de l’homme » : autant de pointes, entre autres, qui nous rappellent les excès des précédents discours et servent de piqûre de rappel.

Laïcité : négativité ou minimalisme ?

Reste maintenant à examiner un des noyaux du discours du 12 septembre, que certains appellent hâtivement un concept : la notion de « laïcité positive ». La simple juxtaposition sonne plutôt comme une thèse a contrario. La laïcité avant Nicolas Sarkozy ou en dehors de son action serait donc « négative » et heureusement que nous avons un Président pour remédier à cela... !

Il faudrait d’abord s’entendre sur l’emploi des termes « négatif » et « positif ».

On peut entendre par là une quantité de contenu au sens doctrinal. De ce point de vue, il n’y a effectivement rien de plus minimal que la laïcité. Elle n’est pas une doctrine, puisqu’elle dit que la puissance publique n’a rien à dire s’agissant du domaine de la croyance et de l’incroyance, et que c’est précisément cette abstention qui assure la liberté de croire et de ne pas croire dans la société civile.

Ce n’est pas non plus un courant de pensée au sens habituel du terme : on n’est pas laïque comme on est catholique, musulman, stoïcien, bouddhiste, etc. C’est le contraire : on peut être à la fois laïque et catholique, laïque et musulman, etc.

La laïcité n’est pas une doctrine, mais un principe politique visant à organiser le plus largement possible la coexistence des libertés. Qu’on me pardonne ce gros mot : les philosophes parleraient d’un « transcendantal » - condition a priori qui rend possible l’espace de liberté occupé par la société civile. Ce n’est pas ici le lieu de refaire toute la théorie : je l’ai proposée ailleurs et je me permets d’y renvoyer les lecteurs (1).

Confondre minimalisme et négativité, c’est soit une erreur soit une faute. C’est une erreur si la confusion a pour origine une méconnaissance. C’est une faute si, malgré la connaissance, elle s’impose sous une figure de rhétorique qui sonne alors comme une déclaration d’hostilité. Dans les deux cas, il est opportun et urgent de rappeler le fonctionnement théorique du concept de laïcité.

Catherine Kintzler (DR)

La laïcité pose la liberté

Maintenant, regardons quels sont les effets du minimalisme dont je viens de parler. On découvre alors un autre angle d’attaque pour user des termes « négatif » et « positif », qui les rattache à une question décisive. Il s’agit de l’effet politique et juridique : celui-ci est-il producteur de droit et de liberté ?

On pourra aisément montrer que c’est précisément par son minimalisme que le principe de laïcité est producteur, positivement c’est-à-dire du point de vue du droit positif, de libertés concrètes. C’est en effet à l’abri d’une puissance publique qui s’abstient de toute inclination et de toute aversion en matière de croyances et d’incroyances que les religions, mais aussi d’autres courants de pensée, peuvent se déployer librement.

A l’abri d’un Etat où règne une religion officielle ou un athéisme officiel. Mais aussi, ne l’oublions pas, à l’abri les uns des autres. En s’interdisant toute faveur et toute persécution envers une croyance ou une incroyance, la puissance publique laïque les protège toutes, pourvu qu’elles consentent à respecter la loi commune.

Il n’y a donc rien de plus positif que la laïcité. Elle pose bien plus de libertés politiques et juridiques que ne l’a jamais fait aucune religion. Car une autre confusion doit être dissipée. Si quelques messages religieux aspirent à une forme de libération métaphysique et morale, aucune religion n’a été en mesure de produire la quantité de libertés positives engendrées par la plate-forme minimaliste de la Révolution française - première occurrence du concept objectif de la laïcité même si le mot apparaît plus tard. Du reste ce n’est pas la préoccupation essentielle des religions, qui ne sont heureusement pas réductibles à leurs aspects juridiques.

Quelle religion a institutionnalisé la liberté de croyance et d’incroyance ? Laquelle a, ne disons pas instauré, mais seulement accepté de son plein gré le droit des femmes à disposer de leur corps, à échapper aux maternités non souhaitées ?

Laquelle serait prête à reconnaître celui des homosexuels à vivre tranquillement leur sexualité et à se marier ? Laquelle reconnaît de son plein gré la liberté de prononcer des propos qui à ses yeux sont blasphématoires ? Inutile de citer l’affaire des caricatures, l’assassinat de Théo Van Gogh, pas besoin de rappeler les lapidations, ni de remonter au procès de Galilée ou au supplice du Chevalier de La Barre : les exemples sont légion.

Aucune des libertés positives que je viens de citer n’a été produite par une religion, directement, en vertu de sa propre force, de sa propre doctrine et par sa propre volonté : toutes ont été concédées sous la pression de combats et d’arguments extérieurs.

On me citera comme contre-exemples l’ex-URSS ou la Pologne : mais la liberté religieuse heureusement rétablie y a été réclamée contre un Etat pratiquant lui-même une forme de religion officielle exclusive. Une religion persécutée a besoin de la liberté de croyance et a raison de lutter pour l’obtenir, mais elle ne la produit pas par elle-même, elle n’est pas elle-même le principe d’une liberté qui vaut pour tous : elle la désire pour elle, ou tout au plus pour ceux qui ont une religion, exclusivement - sa générosité propre ne s’étend pas au-delà.

Benoît XVI a rappelé dans un de ses discours du 12 septembre à Paris que, à ses yeux, il n’y pas de culture véritable sans quête de Dieu et disponibilité à l’écouter. Il a bien sûr le droit de le penser et de le dire, mais on a aussi le droit de rappeler que ce principe n’est pas en soi inoffensif : il suffit de lui (re)donner la force séculière pour en prendre la pleine mesure.

Il appartient aux religions de devenir positives et non-exclusives La laïcité n’a donc pas à devenir positive : elle l’a toujours été, elle est un opérateur de liberté. Davantage : la positivité des libertés n’est possible que lorsque les religions consentent à renoncer à leur programme politique et juridique, que lorsqu’elles acceptent de se dessaisir de l’autorité civile, que lorsqu’elles consentent à se dessaisir de l’exclusivité spirituelle et de la puissance civile auxquelles certaines prétendent toujours.

Autrement dit, pour que l’association laïque puisse organiser la coexistence des libertés et par conséquent assurer la liberté religieuse, il est nécessaire que les religions s’ouvrent au droit positif profane en renonçant à leur tentation d’hégémonie spirituelle et civile.

Il convient donc d’inverser l’injonction du président de la République : la laïcité demande aux religions de devenir positives et de renoncer à l’exclusivité tant intellectuelle que politique et juridique.

L’histoire des rapports entre la République française et le catholicisme témoigne que c’est possible. Elle témoigne aussi que dans cette opération les religions sont gagnantes.

Car elles ne gagnent pas seulement la liberté de se déployer dans la société civile à l’abri des persécutions ; en procédant à ce renoncement elles montrent qu’elles ne sont pas réductibles à de purs systèmes d’autorité ni à un droit canon ou à une charia auxquels il serait injurieux de les restreindre, elles montrent qu’elles sont aussi et peut-être avant tout des pensées.

Et à ce titre, elles sont conviées dans l’espace critique commun de libre examen ouvert par la laïcité.

(1) Notamment dans le livre Qu’est-ce que la laïcité ? (Paris : Vrin, 2007). Voir aussi plusieurs articles dans Marianne2 et sur la page web de l’auteur

Notice bio-bibliographique de Catherine KINZLER

Pour être tenuEs au courant des événements de sa visite suivre ce site ou envoyer un message à hubert.hervet@wanadoo.fr ou à veronique.veinberg@wanadoo.fr

Benoît XVI prône la fermeté de l’Eglise face aux défis du monde contemporain

AFP - dimanche 14 septembre 2008, 17h13

Le pape Benoît XVI applaudi par les évêques et les cardinaux le 14 septembre 2008 à Lourdes

Benoît XVI a prôné la fermeté de l’Eglise face aux défis du monde contemporain, dimanche à Lourdes, en réaffirmant l’"indissolubilité" du mariage, en défendant la libéralisation de l’ancienne messe en latin et en appelant à nouveau à une laïcité ouverte.

"L’Eglise, qui ne peut s’opposer à la volonté du Christ, maintient fermement le principe de l’indissolubilité du mariage", a déclaré le pape, s’adressant à 170 évêques et cardinaux dans une salle des sanctuaires, à propos des catholiques divorcés et remariés, qui, selon le droit canon, sont interdits de communion pendant la messe.

Benoît XVI a cependant estimé que l’Eglise devait entourer "de la plus grande affection ceux et celles qui ne parviennent pas à respecter" ce principe, admettant qu’il s’agissait d’une "question particulièrement douloureuse".

Le pape a souligné qu’on "ne pouvait donc admettre les initiatives qui visent à bénir des unions illégitimes", alors que dans un certain nombre de paroisses de France, des prêtres proposent des bénédictions pour les divorcés remariés et acceptent de leur donner la communion.

Dans son intervention aux accents de mise au point, et qui a été assez tièdement applaudie, le pape a également évoqué une question particulièrement sensible en France, celle de la libéralisation de la messe en latin.

Il a justifié sa décision de réhabiliter cette liturgie en vigueur avant le concile Vatican II, accueillie avec réserve par une partie de l’Eglise de France qui l’a interprétée comme une main tendue aux traditionalistes et a appelé les catholiques à "l’unité".

"Efforçons-nous donc toujours d’être des serviteurs de l’unité (...) Nul n’est de trop dans l’Eglise. Chacun, sans exception, doit pouvoir s’y sentir chez lui, et jamais rejeté", a-t-il insisté.

Il est enfin revenu sur la question de la laïcité, abordée dès le début de sa visite vendredi à l’Elysée devant le président Sarkozy.

La réaffirmation par le chef de l’Etat de son souhait d’une "laïcité positive", concept qu’il avait prôné dès décembre 2007, a fait renaître la polémique sur ce thème de la laïcité, toujours sensible en France plus d’un siècle après la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Benoît XVI a pris soin de souligner que le Vatican "désirait respecter" l’"originalité de la situation française" et affirmé que "l’Eglise ne revendiquait pas la place de l’Etat" et "ne voulait pas se substituer à lui".

Il a néanmoins plaidé pour "la mise en évidence des racines chrétiennes de la France (qui) permettra à chacun des habitants de ce pays de mieux comprendre d’où il vient et où il va".

"Dans le cadre institutionnel existant et dans le plus grand respect des lois en vigueur, il faudrait trouver une voie nouvelle pour interpréter et vivre au quotidien les valeurs fondamentales sur lesquelles s’est construite l’identité de la nation", a affirmé l’évêque de Rome.

Dans la matinée, Benoît XVI avait rendu hommage à Marie, "étoile de l’espérance", en célébrant une messe pour le "150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous", but premier de son voyage de quatre jours en France.

La Vierge "est venue rappeler ici à Lourdes (...) le mystère de l’universalité de l’amour", en apparaissant à la petite Bernadette en 1858, a déclaré le pape devant plus de 150.000 pèlerins, selon l’administration des Sanctuaires.

Comme à Paris, le pape a donné la communion dans la bouche aux fidèles, qui l’ont reçue à genoux.

Les ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur) et Christine Boutin (Logement) ont assisté à la cérémonie de même .

Lundi matin, le pape célébrera une messe pour les malades sur l’esplanade de la basilique de Notre-Dame du Rosaire avant de quitter Lourdes pour Rome en milieu de journée.

Le pape fustige le culte de l’argent dans une messe à Paris

REUTERS - samedi 13 septembre 2008, 09h45

PARIS (Reuters) - Benoît XVI a célébré samedi sur l’esplanade des Invalides à Paris une messe lors de laquelle il a fustigé le culte de l’argent et du pouvoir devant des dizaines de milliers de fidèles, y compris le Premier ministre François Fillon et plusieurs membres de son gouvernement.

Arrivé dans sa "papamobile" par le pont Alexandre III et salué par les fidèles qui agitaient des étoffes aux couleurs pontificales, le Saint-Père a assimilé dans son homélie le culte de l’argent contemporain au culte antique des idoles condamné par saint Paul.

"Saint Paul explique que la cupidité insatiable est une idolâtrie et il rappelle à son disciple Timothée que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. Pour s’y être livrés, précise-t-il, ’certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligés à eux-mêmes des tourments sans nombre’. L’argent, la soif de l’avoir, du pouvoir et même du savoir n’ont-ils pas détourné l’homme de sa Fin véritable ?", a dit Benoît XVI.

Lors de cette messe, tenue selon l’Eglise devant 260.000 personnes, 1.500 prêtres et 90 cardinaux et évêques, et qui a recouru à certains rites liturgiques traditionnels, il a aussi repris l’exhortation célèbre de son prédécesseur Jean Paul II, "N’ayez pas peur !", cette fois à l’adresse des jeunes, sur fond de crise des vocations de prêtres.

"N’ayez pas peur de donner votre vie au Christ ! Rien ne remplacera jamais le ministère des prêtres au coeur de l’Église ! Rien ne remplacera jamais une Messe pour le Salut du monde ! Chers jeunes ou moins jeunes qui m’écoutez, ne laissez pas l’appel du Christ sans réponse", a-t-il lancé.

La présence de François Fillon à cette cérémonie est de nature à amplifier le débat sur le respect du principe de laïcité, rouvert vendredi par les appels croisés de Benoît XVI et du président Nicolas Sarkozy à une "laïcité positive".

DATI ET MAM PRESENTES

Le Premier ministre, qui est de confession catholique, était notamment accompagné de Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur et des Cultes et de Rachida Dati, ministre de la Justice d’origine marocaine.

Le cabinet de cette dernière a expliqué à Reuters qu’elle avait voulu être présente "en qualité de ministre" et a assuré ignorer quelle était sa confession.

Célibataire, le garde des Sceaux a rendu publique récemment sa grossesse, un fait rare pour un membre du gouvernement, en expliquant qu’elle ne souhaitait pas faire savoir qui était le père de son enfant.

La France est gouvernée depuis 1905 par la séparation de l’Eglise et de l’Etat et le principe qui veut que la République organise et garantit la liberté religieuse mais ne reconnait ni ne subventionne aucun culte.

Vendredi, Nicolas Sarkozy a de nouveau défendu sa vision de la "laïcité positive" développé lors de sa visite au Vatican, un concept jugé favorablement par le pape mais qui suscite dans les milieux militants laïques français.

"Ce serait une folie" pour la France de se priver du dialogue avec les religions ; "c’est pourquoi j’en appelle à une laïcité positive (...) une laïcité qui respecte, une laïcité qui rassemble, une laïcité qui dialogue", a-t-il expliqué.

Le PS, les Verts, des personnalités communistes et des associations ont regretté ces propos, estimant que le principe de laïcité était ainsi remis en cause.

"La seule laïcité, c’est celle qui est dans la Constitution, la République est laïque, ce qui veut dire que la laïcité est républicaine, elle n’est ni positive, ni négative", a déclaré à Reuters l’ancien ministre PS de la Justice Robert Badinter.

"Je suis très, très défavorable à cette laïcité positive. Pas d’adjectif pour la laïcité. Renouveler la laïcité ? On a eu assez de peine à l’instaurer. C’est très imprudent."

Thierry Lévêque, édité par Marc Delteil

Religion - Le message de Benoît XVI aux jeunes

le 12/09/2008 - 22h04

Crédit Photo : TF1/LCI Une foule nombreuse s’est rassemblée devant le monument pour entendre le message du pape.

Après avoir célébré les Vêpres à Notre-Dame de Paris, Benoît XVI, s’adressant aux jeunes, a dénoncé vendredi soir la "superficialité de la morale dissolue". Auparavant, devant des religieux catholiques et des représentants des autres églises chrétiennes, Benoît XVI avait plaidé pour "l’unité" des chrétiens.

Vendredi soir, au terme de la première journée de son voyage en France, le pape Benoît XVI a dénoncé "la superficialité de la foi et de la morale dissolue" en s’adressant aux jeunes rassemblés sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Quelque 50.000 personnes, selon la préfecture de police de Paris, assistaient alors, devant l’édifice lui-même, mais aussi, à distance sur de grands écrans installés à ses abords, dans un large périmètre allant de la cathédrale aux Bernardins, à l’adresse du souverain pontife aux jeunes.

Dans ce message, le pape a également mis en garde contre les "pseudos sagesses religieuses ou philosophiques", qui représentent, à ses yeux, des "dangers". Il a appelé les fidèles à "porter la bonne nouvelle aux jeunes (qui) connaissent les turbulences des affections, le souci et l’incertitude face au travail et aux études (et) affrontent des souffrances". "Il est urgent de parler du Christ autour de vous, à vos familles et à vos amis, sur vos lieux d’études, de travail ou de loisirs", a-t-il lancé aux jeunes qui devaient ensuite participer à une grande veillée de prière.

Le "trésor" de la croix

Le pape a également insisté sur le "trésor" que représente la croix : "Beaucoup d’entre vous portent autour de leur cou une chaîne avec une croix. Moi aussi, j’en porte une, comme tous les évêques d’ailleurs. Ce n’est pas un ornement, ni un bijou. C’est le symbole précieux de notre foi", a-t-il souligné. Et rappelant les Journées mondiales de la jeunesse qu’il a présidées en juillet dernier en Australie, Benoît XVI a évoqué ce souvenir pour lui "inoubliable". Les JMJ de Sydney, qui ont rassemblé plus de 200.000 pèlerins, ont "fait redécouvrir à de nombreux jeunes l’importance de l’esprit saint dans la vie du chrétien", a-t-il dit.

TF1-LCI : Le pape Benoît XVI au Brésil, le 10 mai 2007

Auparavant, célébrant les Vêpres dans la cathédrale, Benoît XVI avait plaidé pour "l’unité" des chrétiens, mettant en garde "contre toute forme de division", devant des religieux catholiques ainsi que des représentants des autres églises chrétiennes. Le pape avait à cette occasion rappelé les paroles de Saint Paul sur les divisions au sein de l’Eglise et a souligné qu’il ne pouvait y avoir "d’Eglise sans unité autour du Christ rédempteur".

D’après agence

Religion - Le prêche de Sarkozy pour "une laïcité qui respecte"

le 12/09/2008 - 14h18

Crédit Photo : TF1/LCI Nicolas Sarkozy et le pape Benoît XVI, à l’Elysée, le 12 septembre 2008

Il est "respectueux pour la laïcité de dialoguer avec les religions", a plaidé une nouvelle fois, à l’Elysée, le chef de l’Etat devant le pape Benoît XVI. De son côté, le souverain pontife estime "nécessaire" une "nouvelle réflexion" sur la laïcité.

Vendredi à la mi-journée, au premier jour de sa visite en France, le pape Benoît XVI a été reçu à l’Elysée pour un entretien avec Nicolas Sarkozy. Après leur rencontre, en privé, les deux hommes ont pris à tour de rôle la parole pendant une quinzaine de minutes chacun.

Un thème était attendu lors de ses allocutions : celui de laïcité, déjà abordé en décembre dernier par Nicolas Sarkozy lors de son voyage à Rome et de son discours au Palais du Latran. Le chef de l’Etat avait alors appelé à une "laïcité positive". Ce vendredi, le locataire de l’Elysée a une nouvelle fois appelé de ses voeux cette "laïcité positive".

"Nous assumons nos racines chrétiennes"

Il est "légitime pour la démocratie et respectueux pour la laïcité de dialoguer avec les religions", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Celles-ci, notamment la religion chrétienne avec laquelle nous partageons une longue histoire, sont des patrimoines vivants de réflexion et de pensée, pas seulement sur Dieu mais aussi sur l’homme, sur la société et même sur cette préoccupation aujourd’hui centrale qu’est la nature et la défense de l’environnement", a-t-il poursuivi. "Ce serait une folie de nous en priver, tout simplement une faute contre la culture et contre la pensée. C’est pourquoi j’en appelle à une laïcité positive", a-t-il ajouté. "Une laïcité qui respecte (...) et non une laïcité qui exclut et qui dénonce".

Autre axe du discours présidentiel : le passé chrétien de la France. "Nous assumons nos racines chrétiennes" en ne mettant "personne au devant de l’autre", a lancé Nicolas Sarkozy. "Ca ne nous empêche pas de tout faire pour que nos compatriotes musulmans puissent vivre leur religion à égalité avec toutes les autres", a-t-il précisé. "Oui la France est multiple", a-t-il relevé, évoquant une "diversité que nous considérons comme une richesse".

"Distinction entre politique et religieux"

Rebondissant sur le plaidoyer du chef de l’Etat, Benoît XVI a affirmé qu’"une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l’importance de la laïcité est devenue nécessaire". Il a jugé "fondamental" d’"insister sur la distinction entre politique et religieux" afin de "garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’État envers eux".

Mais il a souligné "la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société".

D’après agence

Sondage - Les Français et le catholicisme

le 10/09/2008 - 15h34

Crédit Photo : TF1 Image d’archives

Un Français sur deux (52%) pense que la place du catholicisme dans la société française est satisfaisante, selon un sondage Ifop publié dans La Vie (1) à paraître jeudi. 52% des personnes interrogées souhaitent que le catholicisme soit présent tel qu’il est actuellement dans la société d’aujourd’hui, 25% qu’il le soit plus et 20% moins.

Pour trois quart d’entre elles (74%), le catholicisme n’est pas influent dans la société française. Il l’est pour 24%. La famille et l’éducation (58%), la solidarité (56%) et l’éthique et la morale (44%) viennent en tête des domaines où le catholicisme pourrait jouer un rôle positif.

Ils sont également les plus cités, dans le même ordre, par les catholiques, qu’ils soient pratiquants ou non. La protection de l’environnement, tout comme les débats de société ou la vie culturelle ne recueillent pour leur part que 14% chacun.

Par ailleurs, à la veille de la visite du pape, une majorité des sondés (54%) jugent que Benoît XVI ne défend ni bien ni mal les valeurs du catholicisme, 28% estiment qu’il le fait plutôt bien et 15% plutôt mal.

(1) Le sondage a été réalisé les 28 et 29 août auprès de 964 personnes âgées de 18 ans et plus sélectionnées selon la méthode des quotas et interrogées à leur domicile ou par téléphone.

VIDEOS

Religion : Retour en images sur la visite du pape à Lourdes

14 septembre 2008 - 20h00

Benoît XVI a rendu hommage à "Marie, étoile de l’espérance", en célébrant une messe pour le 150e anniversaire des ’’apparitions’’ de la Vierge à Bernadette Soubirous.

Religion : Qui sont les nouveaux séminaristes ?

14 septembre 2008 - 20h00

Benoît XVI n’a cessé, depuis son arrivée en France, d’appeler aux vocations qui connaissent un déclin constant. Les séminaristes qui se forment pour devenir prêtres sont moins nombreux, mais surtout leur profil a bien changé.

Religion : Le débat sur la laïcité agite les politiques

14 septembre 2008 - 18h54

"Laïcité positive" : l’expression de Nicolas Sarkozy, répétée à l’occasion de la visite du pape Benoît XVI, a suscité les piques de la gauche et du Modem ce week-end.

Religion : Comment Benoît XVI impose son style

14 septembre 2008 - 13h00

Depuis 3 ans et demi que le successeur de Jean Paul II est à la tête de l’Eglise catholique certains ont cru remarquer l’apparition progressive d’un style Benoît XVI. Car le pape a réintroduit au Vatican un certain nombre de parures et de rites qui avaient disparu.

Religion : Laïcité : "Sarkozy est allé plus loin qu’à Latran"

12 septembre 2008 - 15h20

Analyse - Invité de LCI, Michel de Jaeghere, rédacteur en chef de Hors Série du Figaro, estime que le chef de l’Etat a encore remis plus en cause le principe de laïcité qu’en décembre dernier.

Religion : Le pape en France : combien ça coute ?

12 septembre 2008 - 12h00

Si l’Etat assure l’accueil et la sécurité du pape, c’est à l’église catholique de prendre en charge les autres coûts. Comment l’église fait-elle pour financer ?


Powerpoint Laicite 11 Octobre

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