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Crise des finances grecques....

UN TEST DECISIF POUR l’UE ET L’EURO

Vraie Union ou simple club commercial ?

jeudi 11 février 2010 par JMT

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent jeudi à Bruxelles avec l’intention d’exprimer leur solidarité avec la Grèce percluse de dettes, et par ce biais de stabiliser le pays et toute la zone euro avec lui.

La présidence espagnole de l’UE a annoncé mercredi soir que les pays européens allaient apporter leur soutien à la Grèce pour l’aider à faire face à la crise budgétaire sans précédent qu’elle traverse et qui ébranle la zone euro.

Les pays européens, en particulier ceux de la zone euro, vont "soutenir" la Grèce face à la crise budgétaire sans précédent qu’elle traverse, a indiqué mercredi soir le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l’UE.

Les pays européens tentent de se mettre d’accord sur un plan de mesures d’aides à la Grèce qui pourrait être en partie dévoilé jeudi à Bruxelles lors d’un sommet consacré à la crise budgétaire qui frappe ce pays et ébranle la zone euro.

Très discret depuis sa nomination, le président de l’UE Herman Van Rompuy passe jeudi un premier test important en organisant un sommet dominé par la crise grecque, qui va le voir sortir de l’ombre au moment où l’Europe est critiquée pour son manque de visibilité.

Plusieurs milliers de fonctionnaires ont manifesté mercredi dans les grandes villes de Grèce, lors d’une journée de grève contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement socialiste en réponse à la crise financière.

Les eurodéputés ont accordé leur confiance mardi à la nouvelle Commission européenne, qui va entamer un mandat de cinq ans sous la houlette de José Manuel Barroso alors que l’Europe traverse la pire crise économique de son histoire.

La Commission européenne a appelé mardi les dirigeants de l’UE à apporter un "soutien" clair à la Grèce, en échange d’efforts sérieux d’Athènes pour résoudre sa crise budgétaire, excluant tout recours au Fonds monétaire international.

VIDEOS

Déficit : la Grèce prendra "toutes les mesures nécessaires"

PARIS (AFP) - 10/02/10 21h42

La Grèce est prête à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour réduire son déficit de 4 points de pourcentage en 2010, a déclaré mercredi 10 février Georges Papandréou à l’issue d’un déjeuner de travail à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy.

Durée : 1mn02

La nouvelle commission européenne mandatée pour 5 ans

STRASBOURG (AFP) - 09/02/10 22h41

Les eurodéputés ont accordé leur confiance mardi à la nouvelle Commission européenne, qui va entamer un mandat de cinq ans sous la houlette de José Manuel Barroso alors que l’Europe traverse la pire crise économique de son histoire.

Durée 53s

La France pas menacée par la crise grecque (Fitch)

PARIS (France) (AFP) - 08/02/10 15h34

La France et l’Allemagne ne sont pas menacées par la crise que traversent actuellement la Grèce, le Portugal et l’Espagne, pressés par les marchés de réduire leurs déficits publics, a déclaré lundi sur la radio Europe 1, le président de l’agence de notation Fitch.

Durée 0:50

Les dirigeants européens au chevet de la Grèce lors d’un sommet à Bruxelles

BRUXELLES (AFP) - 11/02/10 10h16

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent jeudi à Bruxelles avec l’intention d’exprimer leur solidarité avec la Grèce percluse de dettes, et par ce biais de stabiliser le pays et toute la zone euro avec lui.

Le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l’UE, le 10 février 2010

La réunion doit commencer en principe vers 09H15 GMT dans le cadre feutré de la Bibliothèque Solvay, un bâtiment classé niché au sein d’un parc, à l’écart des journalistes. Mais le début des travaux pourrait être retardé en raison de chutes de neige.

Les dirigeants entendent se dire prêts à soutenir la Grèce, alors que les marchés financiers s’interrogent sur la capacité du pays, qui croule sous les déficits, à pouvoir rembourser ses emprunts. Objectifs : rassurer et éviter une contagion au reste du continent.

"Il faut soutenir la Grèce, c’est clair. Et c’est l’Europe et l’Eurogroupe (le forum des ministres des Finances de la zone euro, ndlr) qui vont le faire", a déclaré mercredi soir à Bruxelles le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l’UE.

A ce stade, "ce sera un principe général" surtout pour signifier que la Grèce ne sera pas laissée seule, selon un diplomate. Les détails de cette aide devraient être abordés lundi au cours d’une autre réunion à Bruxelles au niveau des ministres des Finances de la zone euro.

Les dirigeants européens vont aussi discuter de l’ébauche d’un "gouvernement économique" de l’UE, rendu encore plus urgent par la crise grecque, pour mieux coordonner les politiques nationales.

Les bons élèves, qui réforment leurs économies et investissent dans les nouvelles technologies, pourraient bénéficier de subventions européennes supplémentaires.

Le sommet sera aussi l’occasion de se pencher sur la stratégie européenne dans les négociations mondiales sur le climat après l’échec de Copenhague et aux leçons à tirer du récent séisme à Haïti pour l’UE.

Pour le président de l’UE, le Belge Herman Van Rompuy, ce sommet constitue son vrai baptême du feu.

Il a l’ambition de se saisir des grands dossiers sur lesquels l’Europe veut s’affirmer et, au-delà, s’imposer comme le vrai patron de l’UE face à ses concurrents et notamment le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, remis cette semaine en selle par l’entrée en fonction de sa nouvelle équipe.

Le sommet doit s’achever en fin d’après-midi.

Les Européens prêts à soutenir la Grèce en crise

BRUXELLES (AFP) - 11/02/10 02h59

La présidence espagnole de l’UE a annoncé mercredi soir que les pays européens allaient apporter leur soutien à la Grèce pour l’aider à faire face à la crise budgétaire sans précédent qu’elle traverse et qui ébranle la zone euro.

La dette des 27 pays de l’Union européenne

"Il faut soutenir la Grèce, c’est clair. Et c’est l’Europe et l’Eurogroupe (le forum des ministres des Finances de la zone euro, ndlr) qui vont le faire", a déclaré à Bruxelles le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l’UE.

Il s’exprimait à la veille d’un sommet des dirigeants des 27 pays de l’Union européenne consacré en grande partie aux difficultés de la Grèce, qui menacent de faire tache d’huile dans d’autres pays considérés comme fragiles sur le plan budgétaire, à commencer par l’Espagne et le Portugal.

Lors de ce sommet, "il va y avoir une déclaration d’un certain nombre de pays confirmant qu’ils vont aider la Grèce", a souligné une source diplomatique.

A ce stade, "ce sera un principe général" pour signifier que la Grèce ne sera pas laissée seule, et tenter d’éviter que les turbulences financières qui secouent le pays ne s’étendent pas, a-t-elle ajouté, "il faut quelque chose pour rassurer les marchés".

La France et l’Allemagne travaillent ainsi en ce sens, en vue d’adresser jeudi un message de soutien politique à Athènes face aux spéculateurs, a également indiqué une source diplomatique française à Paris.

Paris et Berlin "souhaitent que cela puisse déboucher à Bruxelles sur un plan commun" de soutien à la Grèce, a précisé la même source, mais "il n’est pas sûr que nous puissions aboutir jeudi à un plan technique" de mesures, a-t-on poursuivi.Les prises de décisions devraient en effet être renvoyées à une réunion de l’Eurogroupe prévue lundi à Bruxelles.

"Je mène en ce moment beaucoup d’entretiens afin que nous puissions définir une réponse qui pourra convaincre les marchés financiers", a ainsi déclaré le président de ce forum, Jean-Claude Juncker, dans une interview à paraître jeudi au quotidien luxembourgeois Luxemburger Wort, précisant vouloir présenter des "propositions" d’action lors du sommet

Arnaud Tellier, directeur-général de la banque BNP-Paribas en Grèce

Parmi les options à l’étude figurent des prêts bilatéraux accordés par certains pays de la zone euro à la Grèce, des mises à disposition de lignes de crédit, ou encore des garanties apportées par certains gouvernements qu’ils souscriront à des émissions d’obligations d’Athènes, selon une source diplomatique.

La Grèce est depuis plusieurs semaines sous pression des marchés financiers en raison de l’ampleur de ses déficits, gonflés par la crise.

Athènes doit payer de plus en plus cher pour emprunter afin de les financer, ce qui fait craindre à certains un défaut de paiement sur sa dette et un effet domino ailleurs.

La Grèce est prête à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour réduire son déficit, a déclaré le10 février Georges Papandréou à l’issue d’un déjeuner de travail à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy

Les "modalités précises" du plan devraient être "renvoyées à plus tard", selon la source diplomatique française, faisant notamment état de "réticences allemandes" sur certains points.

"Tous les pays européens sont confrontés à des difficultés budgétaires, et il n’est pas facile de justifier auprès de leurs opinions publiques qu’il faut aider la Grèce, un pays qui a truqué ses chiffres de déficits pour les minimiser", explique une source gouvernementale européenne, sous couvert de l’anonymat.

En plus du soutien européen, il n’est pas exclu que le Fonds monétaire international soit appelé à la rescousse, même si la question divise encore les pays européens, dont certains, notamment au sein de la zone euro, le percevraient comme une humiliation politique.

L’Europe va soutenir la Grèce

BRUXELLES (AFP) - 11/02/10 00h41

Les pays européens, en particulier ceux de la zone euro, vont "soutenir" la Grèce face à la crise budgétaire sans précédent qu’elle traverse, a indiqué mercredi soir le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l’UE.

Le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui assure la présidence tournante de l’UE, le 10 février 2010

"Il faut soutenir la Grèce, c’est clair. Et c’est l’Europe et l’Eurogroupe qui vont le faire", a-t-il déclaré à des journalistes en arrivant à une réunion de responsables socialistes européens à Bruxelles, à la veille d’un sommet des dirigeants de l’UE.

L’Eurogroupe est le forum des ministres des Finances de la zone euro.

"Nous devons avoir une réponse unie en Europe et dans l’Eurogroupe", a insisté M. Zapatero. "Bien sûr que l’Espagne aidera la Grèce", a-t-il dit.

M. Zapatero n’a pas précisé la nature de ce soutien. Les pays européens pourraient au moins exprimer jeudi leur volonté de principe de venir en aide à la Grèce et renvoyer l’annonce de mesures détaillées à plus tard, selon des sources diplomatiques européennes.

Les Européens se rapprochent d’un plan d’aide à la Grèce

BRUXELLES (AFP) - 10/02/10 23h01

Les pays européens tentent de se mettre d’accord sur un plan de mesures d’aides à la Grèce qui pourrait être en partie dévoilé jeudi à Bruxelles lors d’un sommet consacré à la crise budgétaire qui frappe ce pays et ébranle la zone euro.

Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker lors d’une conférence de presse à l’Elysée à Paris, le 14 janvier 2010

Une réunion des ministres des Finances de la zone euro s’est tenue mercredi par téléconférence avec le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn et le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet.

"Il y a eu un échange de vues mais pas de décision prise sur un paquet d’aide, ni de consensus dégagé, ce qui n’était d’ailleurs pas le but à ce stade", a indiqué une source diplomatique européenne.

"Il va y avoir une déclaration d’un certain nombre de pays confirmant qu’ils vont aider la Grèce", a précisé à l’AFP une autre source diplomatique

En outre, une réunion extraordinaire du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, également par téléconférence, était programmée en début de soirée, selon une source européenne.

Dans l’immédiat, les Européens réfléchissent surtout à l’option d’un soutien de la zone euro, à tout le moins de certains pays membres, même si le traité de l’UE en principe ne prévoit pas de tel mécanisme. Il pourrait par exemple prendre la forme de prêts bilatéraux, ou d’une mise à disposition de lignes de crédit, selon des sources diplomatiques.

La Grèce est depuis plusieurs semaines sous pression des marchés financiers en raison de l’ampleur de ses déficits, gonflés par la crise. Athènes doit payer de plus en plus cher pour emprunter afin de les financer, ce qui fait craindre à certains un défaut de paiement sur sa dette et une contagion à toute la zone euro.

Les préparatifs s’accélèrent car du point de vue européen il faut mettre un terme aux spéculations en envoyant un message rassurant aux marchés.

"Cela ne m’étonnerait pas qu’il y ait une communication officielle sur le sujet" des dirigeants des 27 pays de l’UE à l’issue de leur rencontre jeudi, qui débutera vers 10H15 et s’achèvera vers 16H45, a affirmé pour sa part un haut fonctionnaire européen très proche des discussions. Il n’est cependant pas certain que des mesures détaillées d’aide soient annoncées.

L’Allemagne, qui jusqu’ici paraissait la plus réticente à aider la Grèce pour ne pas créer un précédent et donner l’impression d’une "prime" aux mauvais élèves de la zone euro, a commencé à changer son fusil d’épaule.

Les médias allemands font état de réflexions avancées au sein du gouvernement sur une aide, au besoin de manière bilatérale. Toutefois, une source gouvernementale a indiqué mercredi qu’"aucune décision n’avait été prise sur de telles aides", et que cela n’était "pas à l’ordre du jour".

A défaut d’une intervention européenne, la Grèce pourrait devoir faire appel au Fonds monétaire international (FMI), ce qui serait politiquement humiliant pour l’Europe et porterait un coup sévère à la zone euro onze ans après sa création.

"Nous n’avons pas besoin de faire appel au FMI", a dit mardi le commissaire européen sortant aux Affaires économiques, Joaquin Almunia.

Mais les pays européens sont divisés sur la question. Certaines capitales situées hors de la zone euro plaident en faveur d’une intervention du FMI. La Suède estime que la question ne doit pas être "un tabou", tout comme Londres.

En attendant, la Grèce continue d’essayer de rassurer. Le pays est prêt à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour réduire son déficit de quatre points en 2010, à 8,7% du Produit intérieur brut, a ainsi déclaré mercredi son Premier ministre Georges Papandréou.

UE : le président Van Rompuy sous pression pour son baptême du feu

BRUXELLES (AFP) - 10/02/10 15h27

Très discret depuis sa nomination, le président de l’UE Herman Van Rompuy passe jeudi un premier test important en organisant un sommet dominé par la crise grecque, qui va le voir sortir de l’ombre au moment où l’Europe est critiquée pour son manque de visibilité.

Van Rompuy le 12 janvier 2010 à Athènes

L’homme est attendu car une certaine confusion demeure autour de la mise en place des nouvelles institutions européennes avec une question toujours sans réponse : qui parle au nom de l’Union européenne ?

Le sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE prévu jeudi à Bruxelles est son idée. Il est attendu au tournant après avoir adopté un profil très bas depuis son entrée en fonction début décembre, au risque d’apparaître transparent, refusant notamment toute interview sur les sujets européens.

L’ancien Premier ministre belge de 62 ans, nommé à ce poste inédit créé par le traité de Lisbonne, a fait de la discrétion son viatique. Tout se passe comme s’il s’escrimait à corriger depuis ses débuts l’idée à ses yeux erronée qu’il serait président de l’Europe.

M. Van Rompuy s’en tient strictement au texte qui a fait de lui un président du Conseil européen, l’organe qui représente les dirigeants de l’UE à Bruxelles, chargé de stimuler leurs travaux et de rapprocher les points de vue.

Inconnu sur la scène européenne — The Economist l’a qualifié de "Mister Nobody" —, ce chrétien-démocrate flamand n’en reste pas moins l’homme de la situation aux yeux de ses partisans. "Quiconque est capable de gouverner la Belgique est capable de gouverner n’importe quoi", a dit de lui en forme de boutade l’ancien conseiller du président français François Mitterrand, Jacques Attali : "Je fais tout crédit à M. Van Rompuy pour y parvenir" à la tête de l’UE.

Jacques Delors, l’ancien président de la Commission européenne, parle aussi d’un "bon choix". Et l’historien de l’Europe Elie Barnavi, estime "qu’on se trompe lourdement" en le sous-estimant : "On n’a pas pris la mesure de cet homme qui est un homme politique de tout premier ordre".

Herman Van Rompuy, qui sait faire preuve d’autorité à huis clos, a jusqu’ici travaillé en coulisses en consultant les capitales. Et laissé la vedette à ses concurrents à la tête de l’UE, qui ont essuyé à leurs dépens les plâtres du traité de Lisbonne.

Herman Van Rompuy et José Luis Rodriguez Zapatero, le 15 décembre 2009 à Madrid

Ce fut le cas du Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, parti très fort pour sa présidence tournante de l’UE en multipliant les initiatives, avant de subir deux revers qui l’ont coupé dans son élan. Ses propositions controversées sur la gouvernance économique de l’UE — avec l’idée des sanctions financières pour les Etats qui ne joueraient pas le jeu — ont été sèchement rejetées, et il a subi l’humiliation de voir Barack Obama renoncer à un sommet avec l’Union européenne à Madrid.

Pour sa part, la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, peine encore à convaincre à son poste. Elle a été éreintée par certains parlementaires pour son manque de visibilité lors du séisme à Haïti.

Catherine Ashton entre Miguel Angel Moratinos et Karel De Gucht le 25 janvier 2010 à Bruxelles lors d’une réunion sur Haïti

Reste le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, remis cette semaine en selle par l’entrée en fonction de sa nouvelle équipe. Les deux hommes se consultent chaque semaine et assurent officiellement que tout va bien entre eux. Mais la concurrence, sourde, n’en est pas moins réelle entre les deux hommes.

M. Van Rompuy, lui, "ne veut parler que lorsqu’il a quelque chose à dire", lance perfidement un fonctionnaire européen, à propos de la comparaison entre les deux responsables.

Grèce : des milliers de fonctionnaires manifestent contre les mesures d’austérité

ATHENES (AFP) - 10/02/10 15h12

Plusieurs milliers de fonctionnaires ont manifesté mercredi dans les grandes villes de Grèce, lors d’une journée de grève contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement socialiste en réponse à la crise financière.

Le secteur public grec est en grève mercredi. La mobilisation est le premier mouvement d’ampleur depuis l’annonce du plan de sortie de crise par le Premier ministre.

Environ 5.000 membres de l’Adedy, le principal syndicat de la fonction publique, qui compte près de 300.000 adhérents, ont manifesté en fin de matinée au centre d’Athènes et environ 3.000 à Salonique, la grande ville du nord.

Les fonctionnaires protestent contre le gel prévu des salaires, la baisse annoncée de 10% des primes, la diminution de 30% des heures supplémentaires et l’arrêt total des embauches en 2010, sauf dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité : mesures réitérées mardi soir par le ministre des Finances Georges Papaconstantinou.

"On ne doit pas payer la crise !" proclamait un calicot tendu par les manifestants tandis que d’autres banderoles appelaient à faire "grève contre les spéculateurs" et appelaient les fonctionnaires à "résister maintenant".

Un tract d’Adedy appelant à la grève placardé le 10 février 2010 devant le ministère des Finances à Athènes

Le Front de lutte syndical (PAME), émanation du parti communiste (KKE, ultra-orthodoxe), avait appelé ses membres à se joindre au mouvement, réunissant environ 5.000 militants lors d’un rassemblement séparé dans la capitale grecque. "La ploutocratie doit payer pour la crise", indiquaient des banderoles portées par les manifestants communistes, qui criaient des slogans contre "les banquiers, les armateurs et les grandes sociétés".

Des dizaines de milliers de fonctionnaires répondant à l’appel à la grève de de 24 heures de l’Adedy ont cessé le travail, pour dénoncer des "sacrifices injustes et inefficaces".

La grève touche les employés des ministères, des services des impôts, des préfectures et des municipalités, ainsi que les enseignants. Les contrôleurs aériens se sont joints à la grève et il n’y avait pas de trafic aérien mercredi en Grèce.

L’aéroport d’Athènes désert le 10 février 2010 en raison de la grève des fonctionnaires

L’organisme national des chemins de fer (OSE) a aussi réduit fortement ses trains sur les lignes intérieures en raison d’un arrêt de travail de neuf heures de la Fédération nationale des chemins de fer (POS). Les lignes internationales n’ont pas été touchées par le mouvement. Un personnel d’astreinte a été mis en place dans les hôpitaux publics pour répondre aux urgences.

La grève n’a pas touché les transports urbains.

Le Premier ministre Georges Papandréou, qui se trouvait mercredi à Paris pour rencontrer le président français Nicolas Sarkozy avait appelé les fonctionnaires pour limiter l’impact de le grève à "donner l’exemple" pour contribuer à la sortie de crise.

La majorité des Grecs sont favorables aux mesures de redressement de l’économie et selon un récent sondage, ils sont six sur dix à penser qu’elles sont nécessaires.

Le gouvernement socialiste devra de nouveau affronter la grogne des partenaires sociaux dans deux semaines.

Manifestation le 9 février 2010 devant le ministère du Travail à Athènes

La puissante Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE - 600.000 adhérents) a appelé à une grève nationale le 24 février pour protester contre la réforme du système des retraites.

Yannis Panagopoulos, président de GSEE, s’est notamment élevé contre la proposition du ministre du Travail, Andreas Loverdos, de retarder de deux ans d’ici 2015 l’âge moyen de départ à la retraite pour le porter à 63 ans.

Il qualifie cette modification de "ligne rouge pour nous".

Et l’Adedy a annoncé son intention de participer à ce prochain mouvement.

La nouvelle Commission européenne sur les rails

STRASBOURG (AFP) - 09/02/10 23h03

Les eurodéputés ont accordé leur confiance mardi à la nouvelle Commission européenne, qui va entamer un mandat de cinq ans sous la houlette de José Manuel Barroso alors que l’Europe traverse la pire crise économique de son histoire.

Les eurodéputés ont accordé leur confiance mardi à la nouvelle Commission européenne, qui va entamer un mandat de cinq ans sous la houlette de José Manuel Barroso alors que l’Europe traverse la pire crise économique de son histoire.

Par 488 voix pour, 137 contre et 72 abstentions, le Parlement européen a approuvé la nouvelle équipe conduite par l’ancien Premier ministre portugais, qui entame son second mandat après une période de flottement de plus de trois mois.

Le vote était sans réelle surprise, la majorité des tractations ayant eu lieu auparavant. Les conservateurs, les socialistes et les libéraux avaient annoncé leur soutien à l’équipe de M. Barroso. Seuls les Verts, les communistes et certains eurosceptiques avaient annoncé leur intention de voter contre.

M. Barroso s’est félicité à l’issue du vote d’avoir obtenu une "légitimité démocratique" et "un soutien fort de la part de tous les horizons politiques".

"Nous avons maintenant les moyens de nous mettre au travail", a-t-il encore dit, assurant vouloir agir "avec détermination pour le bien de la démocratie en Europe".

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso à Strasbourg le 9 février 2010

"Il faudra mériter notre confiance et pour cela tenir compte des aspects sociaux en Europe", a toutefois prévenu le chef de file des socialistes, Martin Schulz.

Le leader des libéraux, Guy Verhofstadt, a aussi parlé d’un "soutien conditionnel".

"Bien plus que ces cinq dernières années, nous attendons de la Commission européenne qu’elle soit le moteur de l’Europe" avec "des propositions plus fermes et plus ambitieuses dans tous les secteurs", a-t-il dit.

Le leader des Verts, Daniel Cohn-Bendit, a pour sa part dénoncé une "véritable coalition des hypocrites" entre les trois plus grands groupes politiques du Parlement (conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux).

"Monsieur Barroso avait promis une Commission qui serait plus que la somme d’individualités, mais l’addition de beaucoup de zéros ne peut pas donner un résultat positif", a-t-il dénoncé, assurant toutefois que son parti était prêt à collaborer sur une série de dossiers.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et Catherine Ashton, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères à Strasbourg le 9 février 2010

Après le vote positif des eurodéputés, la nouvelle Commission n’a plus besoin que d’un accord formel des gouvernements de l’UE pour son entrée en fonctions, qui pourrait intervenir dès mercredi.

La première réunion du collège des nouveaux commissaires est prévue pour le 17 février, et le mandat court jusqu’au 31 octobre 2014.

Les nouveaux commissaires devront ensuite prêter serment devant la Cour européenne de justice à Luxembourg.

L’UE doit apporter son "soutien" à la Grèce, pas besoin du FMI

STRASBOURG (AFP) - 09/02/10 22h11

La Commission européenne a appelé mardi les dirigeants de l’UE à apporter un "soutien" clair à la Grèce, en échange d’efforts sérieux d’Athènes pour résoudre sa crise budgétaire, excluant tout recours au Fonds monétaire international.

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, le 3 février 2010 à Bruxelles

Lors d’un sommet de l’UE prévu jeudi à Bruxelles consacré à la situation économique, "je souhaite que les dirigeants européens disent aux autorités grecques que, en échange de leurs efforts, la Grèce pourra compter sur notre soutien", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia, devant le Parlement européen à Strasbourg.

"Ce soutien n’est pas gratuit, ce serait jeter les bases de déséquilibres futurs", a-t-il ajouté, sans toutefois préciser s’il entendait par là autre chose que l’appui technique de l’Europe pour aider la Grèce à mener à bien son plan d’économies budgétaires.

Les marchés s’interrogent depuis des semaines sur l’opportunité d’une aide financière de l’Europe à la Grèce.

Il s’agirait d’un "soutien clair —nous disposons des instruments pour assurer ce soutien— en échange d’un engagement clair, le gouvernement grec devant assumer ses responsabilités", a encore dit M. Almunia.

Cette réunion des dirigeants des 27 pays de l’Union européenne jeudi, avec en toile de fond la situation budgétaire catastrophique de la Grèce, est "spéciale", a encore dit M. Almunia.

"L’heure est très grave, compte tenu des tensions sur les marchés financiers actuelles, sans précédent depuis que l’euro existe", a-t-il ajouté.

Il a indiqué qu’il s’agissait d’un "sujet de préoccupation commun pour la zone euro et pour l’UE" avec "un sérieux risque de contagion dans d’autres parties de la zone euro".

"Ce que j’aimerais entendre" à l’issue du sommet européen "c’est une exigence claire s’adressant à chaque Etat membre, en commençant par la Grèce, pour leur demander de respecter leurs obligations, de mettre en oeuvre les mesures qu’ils se sont engagés à adopter en matière économique et monétaire", a-t-il encore dit.

M. Almunia a dans ce contexte écarté l’hypothèse d’un appel au Fonds monétaire international (FMI) pour aider la Grèce, qui serait politiquement humiliant pour l’Europe.

"Nous n’avons pas besoin de faire appel au FMI" pour venir en aide à la Grèce, car les Européens "peuvent et devraient" faire face "par eux-mêmes" au problème, a-t-il dit.

"Nous avons plus d’instruments qu’il n’en faut pour faire ce qui est nécessaire pour faire face aux situations délicates comme celle à laquelle nous sommes confrontés actuellement en Grèce", a-t-il ajouté.

M. Almunia s’est ainsi démarqué du ministre suédois des Finances Anders Borg, qui a déclaré jeudi qu’un rôle éventuel du FMI pour aider la Grèce "ne devrait pas être tabou".

Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a suggéré la semaine dernière aux pays de la zone euro "d’aider d’une façon ou d’une autre" la Grèce, indiquant cependant : "si on nous demande d’intervenir (le FMI), on le fera".


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